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Les milices de Khalifa Haftar s’attaquent aux civils à Tripoli
mercredi 17 avril 2019, par
Plusieurs missiles BM-21 GRAD ont été tirés par les milices de Khalifa Haftar sur des zones résidentielles de Tripoli dans la nuit du 16 au 17 avril faisant plusieurs victimes et de nombreux blessés. Ne supportant pas les difficultés auxquelles il est confronté dans sa "marche" vers Tripoli et les pertes subies par ses troupes ces derniers jours, il n’a pas hésité à faire appel à ces méthodes barbares utilisées jadis par Kadhafi et qui consistent à terroriser les populations civiles.
Dans une dépêche, datée du 17 avril, l’AFP évoque "au moins sept puissantes explosions ont secoué le centre de la ville" et signale que "des colonnes de fumée se sont élevées peu après au-dessus du quartier d’Abou Slim dans le sud de la capitale, touché par plusieurs roquettes, selon des témoins" [1].
Fayez al-Sarraj s’est rendu dans la nuit de mardi à mercredi aux quartiers d’Abou Salim et Al-Antissar, dans le sud de Tripoli, les plus touchés par les tirs de roquettes qui ont fait au moins trois morts, dont deux femmes, et 11 blessés selon les services de secours.
Fayez Sarraj, chef du Gouvernement d’entente nationale (GNA), a dénoncé "la sauvagerie et la barbarie" de Khalifa Haftar et le qualifie de "criminel de guerre". Il annoncé par ailleurs que ses services présenteront à la Cour pénal internationale (CPI) des documents en vue de poursuivre Khalifa Haftar pour crimes de guerre et crime contre l’humanité.
Fayez Sarraj met le Conseil de sécurité la communauté internationale devant leurs responsabilités et les appellent à agir pour mettre fin à ces actes criminels.
Un appareil de l’aviation égyptien utilisé par les fores de Khalifa Haftar aurait effectué, le même soir, des frappes sur des positions des forces appartenant au Gouvernement d’entente national près de Tripoli n’ayant fait aucune victime.
Le même soir, le Conseil de Sécurité peine à prendre ses responsabilités et le projet de résolution sur la Libye, soumis lundi 15 avril par le Royaume-Uni, pour exiger un cessez-le-feu et un accès humanitaire inconditionnel aux zones de combats près de Tripoli, n’a pas pu trouver un écho de la part des quatorze membres du Conseil.
A Tripoli, dans la nuit même, des citoyens sont sortis pour regagner la Place des Martyrs pour dénoncer ces attaques barbares visant des civiles. Des citoyens de Zouara sont également sortis à 3h du matin dans les rues de la ville pour dénoncer les frappes des forces de Haftar qui ont visé Tripoli. Les habitants de Nalut aussi sont sortis nombreux le mercredi 17 avril pour dénoncer les attaques de Haftar et exprimer leur détermination à défendre le pays et leur liberté.
La Rédaction.
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