E. Macron : "La Turquie joue un jeu dangereux"

C’est à l’issue de son entretien avec le président tunisien, Kaïs Saed, lors de la conférence de presse qui s’en est suivie que le président français a tenu ces propos et a rajouté que la Turquie « contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin  ». Emmanuel Macron qui dit également que « la France et la Tunisie demandent ensemble que les belligérants cessent le feu et tiennent leur engagement de reprendre la négociation engagée dans le cadre des Nations unies en vue de restaurer la sécurité de tous, de procéder à la réunification des institutions libyennes et d’engager la reconstruction au bénéfice de tous les Libyens ». A l’écouter, on croirait vraiment qu’il se préoccupe de la situation des Libyens ! Comment le croire, alors qu’il n’a eu, jusque-là, aucun geste de compassion avec les familles endeuillées par les actes barbares des Forces armées arabes libyennes (FAAL) de Haftar qui se sont attaquées aux populations civiles ? Comment le croire alors qu’il n’a eu aucun mot au sujet des charniers de Tarhouna ?
Le président tunisien, quant à lui, a insisté, lors de la conférence de presse, sur le danger que représenterait une éventuelle partition de la Libye, un danger pour la Libye elle-même mais aussi pour l’ensemble des Etats d’Afrique du nord, avant d’ajouter que la solution à la crise libyenne doit être trouvée par les Libyens eux-mêmes.
La Rédaction.