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Le criminel Haftar poussé dans ses derniers retranchements
samedi 23 mai 2020, par
Depuis la prise de contrôle de la base de Watya, le 18 mai, et la fuite des milices et mercenaires des Forces armées arabes libyennes de Khalifa Haftar, les combattants [1], agissant dans le cadre de l’opération Volcan de la colère lancée par l’Armée libyenne du GNA ont lancé une offensive sur les différents fiefs des Forces armées arabes libyennes. Ains, très vite, le 19 mai, ils ont pris le contrôle de Tiji et Badr [2] , deux villes arabes [3] situées à Adrar n Infusen, puis le 21 mai la ville d’Asabiâa [4] à un carrefour important d’où arrivent des routes qui mènent vers Adrar n Infusen, Zaouia et At-Willul et c’est au niveau de cette ville que les troupes arrivant de ces localités doivent emprunter l’une des routes menant à Tarhouna. Le 22 mai, tôt le matin, c’est le gros morceau de Tarhouna qui est assiégée avant de viser les positions des milices de Haftar. La route côtière est coupée tôt le matin à la circulation, entre Qasr Khiar et Quway’a, et les populations civiles de Tarhouna ont été invitées à rester chez elles et à s’éloigner des zones de présence des milices de Haftar qui seraient les cibles des attaques des troupes du Volcan de la colère. L’aviation du GNA a largué des tracts dans ce sens.
Les combattants du Volcan de la colère ont pris le contrôle de plusieurs zones comme l’axe Salahdine, le projet agricole, Aïn Zara,
Plusieurs dégâts ont été causés dans les rangs des milices de Haftar.
Dans la journnée , Fayez Sarraj, président du GNA a eu une conversation téléphonique avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo pour échanger sur les dernières évolutions de la situation en Libye. Mike Pompeo a tenu à souligner que nulle solution ne saurait être militaire pour la crise libyenne et a réitéré la nécessité de la mise en application des résolutions de la Conférence de Berlin (janvier 2020). Selon le communiqué de du GNA, « le secrétaire d’État américain a déclaré que les États-Unis étaient désireux de parvenir à la stabilité en Libye et de mettre fin aux souffrances de leur peuple, et qu’ils travailleraient pour y parvenir ». Saraj, quant à lui, a tenu à préciser que le GNA « mène une guerre qui lui est imposée et qu’il repousse une attaque qui a entraîné le déplacement de centaines de milliers de personnes et tué et détruit des infrastructures et des zones résidentielles ».
Dans un Tweet, la MANUL (Mission des Nations unies pour la Libye) dit suivre « avec une grande inquiétude les développements militaires et la mobilisation autour de la ville de Tarhouna » et elle « rappelle à toutes les parties leurs obligations conformément au droit international humanitaire et met en garde contre tout acte de rétribution, y compris les attaques contre des civils, les sanctions extrajudiciaires, les pillages, les vols et l’incendie de biens publics et privés ». La MANUL appelle toutes les parties à s’abstenir de toute escalade militaire et à recourir à des moyens pacifiques.
Pour rappel, Khalifa Haftar qui est parti en guerre dès 2014 a lancé en avril 2019 une offensive sur Tripoli à quelques jours de la date prévue pour une rencontre à l’initiative des Nations unies à Ghadamès pour mettre autour d’une table es différents acteurs de la crise libyenne. Se proclamant lui-même Commandant général des Forces armées arabes libyennes, la presse, notamment occidentale, et les chancelleries se gardent de faire usage de ce nom. En France notamment, et malgré la clarté de la communication du clan Haftar et la clarté de la charte graphique utilisée sur les moyens de communication et sur les véhicules militaires qui font toutes usage de « Forces armées arabes libyennes », on persiste à parler d’ANL (Armée nationale libyenne). A croire que la France tient à soigner l’image de l’apprenti dictateur et de ses milices. Cette attitude est bien entendu scandaleuse et elle est indigne d’un pays comme la France qui prétend défendre les droits de l’Homme, la Liberté et les valeurs universelles. A Tamazgha, nous sommes aux côtés des Amazighs de Libye contre le criminel Haftar et, en France, nous ne cesserons de dénoncer l’attitude de l’Etat français et de sa politique libyenne qui s’avère très dangereuse. Nous ne cesserons de pointer du doigt du doigt et de dénoncer ce qui s’apparente à une politique anti-amazighe de la France. Et nous tâcherons d’œuvrer pour la mobilisation des Amazighs, à travers le monde, mais surtout en France où ils sont plus de deux millions, pour dénoncer l’attitude anti-berbère de l’Etat français.
La Rédaction.
[1] Parmi ces combattants, il y a des unités qui viennent de plusieurs régions de l’ouest libyen notamment Misrata, Zaouiya ansi que els Amazighs d’At-Willul et d’Adrar n Infusen. Certains parmi eux viennent de la tribu arabe Zintan, située à Adrar n Infusen. En effet, cette tribu est scindée en deux : une partie fidèle à Haftar et une autre suit le GNA.
[2] Tiji et Badr sont deux petites villes qui ont soutenu le régime de Kadhafi. Elle sont toujours en conflit avec la ville de Kabaw.
[3] Si on parle de villes arabes, tout comme pour d’autres villes comme Zintan, qui se trouvent à Adrar n Infusen, c’est parce que c’est ainsi que les habitants de ces villes se présentent. En réalité, ce sont des Berbères arabisés, bien entendu. Et c’est par respect à leur choix que nous parlons ici de « villes arabes » s’agissant notamment d’articles d’information. La Rédaction ne souhaiterait pas qu’il lui soit reproché la diffusion de contrevérités et l’approximation dans ses écrits.
[4] Une petite ville arabe qui, en 2011, a été une ville fidèle au régime de Kadhafi. Elle demeure nostalgique de ce régime. Cette ville, comme plusieurs autres à l’ouest, est née d’un déplacement de populations venues d’ailleurs dans le but de susciter l’arabisation des Berbères d’Adrar n Infusen. Son histoire remonte à la présence ottomane en Libye. En effet, Asabiâa est établie par les Turcs entre 1860 et 1870. Située à un endroit stratégique, entre Gharyan et Ifran (Yefren), en 2011 elle était un soutien inconditionnel à Kadhafi qui s’est appuyé sur elle pour mener ses attaques notamment sur Ifran et Kikla. Comme d’autres villes, à l’image de Mechachia, implantées en territoire amazigh, elle a joué un rôle important dans la politique d’arabisation.
Messages
1. Le criminel Haftar poussé dans ses derniers retranchements, 24 mai 2020, 00:50, par Yidir u Sekku
Ce sont des bonnes nouvelles puisque les milices arabistes de Haftar se trouvent incapables de tenir face aux militants contre la sauvagerie et la dictature !Le chemin vers la libération est ouvert ! Bon courage les Hommes Libres !