Communiqué n° 1

Après les événements importants qui se sont déroulés ces dernières semaines en Algérie et qui sont appelés à se développer dans l’avenir, le Comité de Défense des Droits Culturels en Algérie, en liaison avec tous les comités étudiants et non étudiants qui luttent au pays, tient d’abord à s’élever contre la répression aveugle dont sort victimes nos compatriotes non seulement d’Alger et de Kabylie, mais aussi de Batna, Sidi-Bel-Abbès, Oran et d’autres régions.

Il tient ensuite à dénoncer toutes les manœuvres tendant à récupérer notre mouvement, qu’elles soient le fait d’individus manipulés par le pouvoir Algérien, ou d’organisation groupusculaires comme le pseudo Front Uni de l’Algérie algérienne de Rachid Ali Yahia qui n’a à aucun moment participé à la lutte sur le terrain aussi bien en France qu’en Algérie, et qui nous est entièrement étranger. A ce titre, nous dénonçons le contenu de son intervention dans le journal de France Inter du 17 avril 1980 à 13 h, Rachid Ali Yahia ne représentant que lui-même.

Le but des Comités d’Organisation est d’arriver progressivement avec tous les algériens et les algériennes à imposer dans notre pays un processus de démocratisation dont l’aspect culturel ne peut être qu’une des composantes.

Il vise aussi à mener toutes les forces progressistes à se définir par rapport à la langue berbère comme langue nationale. Dans ce sens, il se félicite des positions de toutes les organisations culturelles :

La Coopérative IMEDYAZEN ; l’Union du Peuple Amazigh ; le Groupe d’Etudes Berbères de l’Université de Vincennes et tous les autres groupes de cours berbères existants ainsi que les organisations politiques qui comme le Front des Forces Socialistes se sont définis sans ambiguïté par rapport à cette question. Nous appelons tous les partis y compris le F.L.N. à adopter une position constructive qui évite à notre pays une situation dramatique.

Nous appelons l’ensemble de l’émigration à manifester sa solidarité avec les compatriotes en lutte en participant au défilé du 1er mai avec le Comité de Défense des Droits Culturels en Algérie pour l’ensemble de nos revendications.

CDDCA,
c/o Revue Esprit
19, rue Jacob,
75006 Paris