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Berbères de France : affirmons-nous !

mardi 13 janvier 2009, par Masin

Les Berbères refusent l’esprit communautaire. Ils désirent vivre en France comme des citoyens de la République à part entière. Chose idéale en soi, mais malheureusement la réalité est tout autre : ils sont considérés, parfois à leur corps défendant, comme partie intégrante de la communauté arabo-islamique et ils sont comptabilisés parmi les cinq millions de Musulmans que compte la République.

Aujourd’hui, au moment où chaque communauté s’organise, il est temps que les Berbères choisissent : soit ils "s’intègrent" et deviennent des citoyens français d’origine arabe et musulmane, soit ils s’organisent en communauté visible. Dans ce cas, ils n’ont d’autre choix que d’assumer leur berbérité et de se démarquer, une bonne fois pour toutes, de la communauté arabo-islamique avec laquelle ils sont injustement confondus.

Par cette contribution, je viens soumettre à débat quelques modestes idées qui pourront éventuellement aider les Berbères à s’organiser en communauté visible ce qui modifiera, certainement, de façon radicale la vision de l’opinion les concernant.

1) Créer un collectif d’avocats chargé d’informer les Berbères des lois de la République, de leurs devoirs et de leurs droits. Il aura également pour mission la défense des intérêts de notre communauté. A titre d’exemple, soutenir les parents qui souhaiteraient faire bénéficier leur enfant d’un enseignement de la langue berbère dans les collèges et les lycées. Assigner devant les tribunaux les auteurs d’une certaine propagande médiatique révisionniste pro-arabe (récemment, sur France 5 le présentateur du documentaire "Hannibal" a qualifié le roi Massinissa et sa cavalerie de mercenaires et de corrompus au service de Rome).
Ce Collectif se doit de s’occuper de tout ce qui touche à la communauté : réfugiés, langue et identité berbère,…

2) Les associations berbères se doivent de s’unir et lancer un appel à tous les Berbères de l’Hexagone désirant changer et berbériser leurs prénoms.

3) Organisation de la communauté autour de corporations : médecins, juristes, architectes, linguistes, économistes, artistes, entrepreneurs, ingénieurs... Ces différentes corporations doivent travailler de concert afin de préparer la communauté à affronter le marché actuel d’une façon moderne, autonome et responsable. Ces corporations doivent aussi préparer des projets, dans tous les domaines, afin d’aider les différentes régions de Tamazgha de demain à se développer.

4) Création d’agences de marketing afin de faire connaître notre culture, notre cuisine et notre artisanat traditionnel (bijoux, poterie, etc.), promouvoir les entreprises berbères. C’est ainsi qu’on fera connaître la langue et la culture kabyle, ainsi que sa spécificité. L’un des rôles de cette agence serait de conseiller, d’orienter et d’aider les entrepreneurs berbères à mieux présenter leurs activités afin d’éviter toute erreur de marketing.

5) Création d’une banque d’investissement berbère pour financer les projets de la communauté ici en France et à Tamazgha.

Berbèrement votre

Anzar de Lyon

Messages

  • Je suis tout à fait d’accord avec ce qui est dit. Le fait de dire qu’en France, on doit tous être des citoyens de la république en évitant à tout prix le communautarisme est un piège. En effet, le communautarisme existe en France et il ne faut pas le nier. La communauté arabo-musulmane le revendique et est acceptée en tant que telle. Je ne parle pas non plus des autres communautés telles que la communauté juive de France, la communauté Chinoise, la commuinauté comorienne...Les berbères, soucieux de respecter les règles du jeu du non-communautarisme, s’intègre dans la société en se désintégrant de leur berbérité. Ils sont ainsi récupéré par la communauté arabo-islamique pour grossir leurs rangs et revendiquer davantage de projets. Le dernier exemple en dâte est le cas du préfet Medah : la communauté musulmane l’a félicité d’être un préfet musulman. La bonne réaction qu’il a eu a été de rejeter directement cette appartenance à cette communauté.
    Le non-communautarisme en France est donc une règle qui permet de ne pas s’affirmer en France alors que tout le monde ici s’inscrit dans le communautarisme. Alors pourquoi pas nous ?
    Il ne faut pas se défendre de rentrer dans un certain communautarisme. La réponse a donner est que nous ne sommes pas les seuls, et que si l’on ne s’affirme pas, alors on revendiquera des choses à notre place sans notre accord.

  • Commencez d’abord à vous montrer solidaire avec vos soeurs et frères MAZIGHS de partout qui se font dévorer par le colonialisme arabo-satano-islamo-barbaro-terminator en participant par exemple en masse à la manif du 18 JANVIER 2009 :

    En d’autres mots, apprenons à être solidaires comme nos ennemis colons arabo-fascistes


    Une manifestation devant l’ambassade de Libye à Paris

    La Libye a été le théâtre de représailles contre des militants amazighs (berbères) fin décembre. Une manifestation de solidarité sera organisée le dimanche 18 janvier prochain à Paris, devant l’ambassade de Libye. Les manifestants souhaitent rappeler le régime libyen à ses responsabilités : elles l’accusent d’avoir sciemment laissé des organisations nationalistes lancer des opérations d’intimidation.

    Nous avons appris qu’une manifestation de solidarité avec les militants libyens menacés et victimes de représailles dans le nord-ouest de leur pays d’origine. L’information sur cette initiative nous a été confirmée par écrit ce 12 janvier par une association libyenne. Le message nous indique que le rassemblement a lieu le dimanche 18 janvier à 11h30 devant l’ambassade de Libye, située au 2 rue Charles Lamoureux à Paris, dans le XVIème arrondissement, près des stations de métro Avenue Foch et Victor Hugo.

    Le 24 décembre dernier, des nationalistes libyens ont accusé cinq militants berbères de séparatisme et de trahison et appelé à mener une expédition devant leurs domiciles à Ifrane dans le nord-ouest d pays. En Libye, les berbérophones n’ont aucun droit linguistique et politique.

    Source : http://www.rezki.net/Une-manifestation-devant-l.html


     MANIFESTATIONS ET CONSTATATIONS

     CAS DES ISLAMO-FASCISTES

    Les fascistes islamistes quand il s’agit de s’afficher et de montrer leur ideologie terroriste, il suffit que le lieu de leur manifestation soit fixé pour voir des zombies mahométans arriver des quatres coins du monde pour prendre part à la marche satanique, antidivine et antihumaine. Pour se faire, ils louent des bus, ils dépensent de l’argent, louent des hôtels en entier, prennent des avions pour venir se solidariser avec leurs frères et soeurs zombies islamo-fascistes.

     CAS DES MAZIGHS

    Imazighen en général et Kabyles en particulier attendent en général que d’autres peuples qu’eux aillent marcher à leur place.

    Quelle honte, le dernier sit-in du CMA à Paris n’avait réuni que 100 personne, quand le MAK appelle à une marche les Kabyles sont loin d’être nombreux comme fut le cas le 14 juin 2001.

    Il faut savoir que pour nous libérer rien ne vaut plus que notre solidarité et notre temps consacré à notre cause. Si pour marcher il y a 100 personnes seulement, je me demande s’il s’agit d’un conflit armé combien de Kabyles et d’Imazighen se joindront à notre guerre de libération, Mais là je crois le deviner, il y aura entre 0 et 1 personne.

    Alors changeons nos mentalités, apprenons tous à marcher pour les respect des Imazighens de Lybie, pour le MAK, pour le CMA et pour toute les organisations qui défendent notre cause sans discrimination et sans division. Tous les appels de ceux qui luttent pour notre survie doivent être attendus. Et tous les appels de nos frères Mazighs où qu’ils soient doit être attendu.

    OUI, il est grand temps d’apprendre à louer des bus et à dépenser un peu d’argent pour la survie de notre peuple,

    Suggestions : Sachant qu’il y a des centaines d’hoteliers et restaurateurs kabyles en France, nous pouvons (à travers les associations Mazighs ou Kabyles) bien les inviter à nos offrir des prix spécials pour manger et dormir à l’occasion de toute marche ou sit-in Mazigh.

    Sachant qu’ils y a des milliers d’Amazighs Taxieurs en France pourquoi ne pas les inviter à transporter les marcheurs sur le lieu de la marche ?

    Les suggestions sont nombreuses et les solution existent pourvue que nous soyons sincères dans notre solidarité.

    A bas le fascisme colonial arabo-islamo-satanique !

    LIBERTE POUR TOUS LES MAZIGHS

  • Azul akkwit s-umata,

    Excellente proposition, cependant il faut que les Imazighen aillent au delà, en ce sens que l’on se doit de définnir et créer nos institutions par exemple l’élaboration d’une pédagogie (tamssughrit) moderne et efficace afin de préparer l’avenir des futures générations, enfin des organismes garants de notre Culture, de notre langue en un mot de notre Identité.

    Je pense qu’il est en effet urgent que les Imazighen s’organisent enfin, afin de psauver et péreniser notre identité, mais toute institution et autres organismes (Académie Berbère, Centre de recherches etc etc) ne serait rien sans un véritable projet amenant notre Kabylie à une large autonomie pour ne pas suggérer plus.

    Tanemmirt, azul seg’ul

    AGWZUL

  • salut Anzar de Lyon,

    à mon humble avis il ne s’agit pas de "s’affirmer" mais de se DÉMARQUER. Vaste programme...

    le monde entier (et encore plus la France) sait qui et quoi sont les kabyles et "berbères". Les mêmes savent aussi que muzlim=arabe=dogme=méfiance=rejet potentiel, peu importe l’origine ethnique.

    il a suffit à Sarko, durant sa campagne électorale pour la présidentielle, de dire : "je ne veux pas d’égorgements de moutons dans les baignoires" pour se garantir 18 à 20% des voix supplémentaires.

    s’agissant d’une visible différence :

    1) les kabyles ont-ils une religion ? ont-ils des lieux de culte (animiste par exemple) ?

    2) les kabyles ont-ils une culture en dehors de l’araberie ? ont-ils des écoles privées, des cours privés à financement privés ? des librairies ? une presse ?

    3) rien ne distingue les mohamed et les zoubida : ils sont tous adeptes de la chamellerie...

    s’agissant de "berbériser" ses nom et prénom : sauf erreur de ma part, cette démarche est balisée par la loi française. Si le motif est reconnu fondé par le Tribunal, la seule possibilité est de "franciser" le nom et prénom mais certainement pas les "berbériser".

    4) etc... etc...

  • Je suis kabyle en france

    Je ne suis pas kabyle de madame la france. Si les iniciateurs de L’ASKAF utilisent le nom " les kabyles de france " avec d’autres pirates ils sont résponsable de l’avenir des " kabyles en france ".

    Une association des " kabyles de france " ? comme si ils y a d’autre kabyles qui n’ont pas le droit d’exsister dignement et qui sont conmdané à l’assimilation francaise.
    L’ASKAF invite les kabyles à devenir français si non serons exclue de cadre sociale et même du pays . Alors que même ceux qui ont la carte d’identité française n’ont pas échapé à ce fléau spécifiquement français " le racisme "

    Voilà on distingue les kabyles maintenant. (kabyle A / kabyle F.
    Bonjour les dégas et la conffusion des concepts pour accoucher la trempurie et le détournement des lutes. vers une direction dangeureuse qui est l’affrotement entre jeunes français d’origine kabyle et les jeunes d’origine Maghrebin de conffussion et d’éducation arabo-islamique française.

    L’ASKAF c’est qu’une association prédateur pour des projets schizophréniques.
    Vous étent que des agents de votre pays (la France ) pour des opérations de ce genre.

    Nous somme des immigrés vennus pour travailler et faire vivre notre famille au pays.

    Nous avont jouer un role exemplaire pendant presque trois siecle de cette présence en france ; même si cette dernière n’a pas assumé le respect de cette communauté ; classer éternèlement sans identité ni origine. Par calule politique qualifié d’indigène, de musulman, de Beur , d’arabe.

    La france et les autorités de ce pays ont signé les pactes ; selon les droits international qui ont permis aux Etas de choisir leur immigration.

    Nous somme des résidents avec des cartes de résidence de 3 ans à 10 ans renouvelable.

    Ceux qui ont choisis la nationalité francaise ils sont libre mais, ils ont aucune ligitimité ni droit de parler au nom des kabyles dans ce pays.
    LA KABYLIE il n’est pas française les kabyles ne sont pas des français c’est un peuple ; ceux qui se trouve en france sont des immigrés, ceux qui ont choisis devenir français sont des français.
    Ceux qui chante de l’origine de X,Y n’ont aucun impacte sur la souvraineté d’une république ou d’une nation.

    Ce n’est pas à la france à qui revient le droit d’agrée X et Y pour représenter les kabyle dans ce pays.

    Mais c’est claire comme lumière que la france a agrée cette association pour la division des kabyle.

    C’est exactement le jeu du pouvoir d’alger.

    REMARQUE

    Même si je ne suis pas Autonomiste pour faire plaisir à certains chauffe tombour autonomiste kabyle de france.

    C’est là que jai compris que les kabyles n’ont aucune rigueur pour réussir leur projet de quel que se soit.

    Le fait d’ignorer que nous somme prit en piège de deux protagoniste qui sont la france et le régime d’Alger.

    La france continu ses stratégies pour se maintenir économiquement en afrique du nord suite à la mise en place des régimes arabo-islamique dans ces pays en 1938 par signature d’accord secrêt pour partage conditioner avec les groupes de personnalité de ces régimes et pour dire qui sont tous des ex officiers de l’armée colonial.

    L’exemple c’est la signature d’accord d’exploration d’oranium par la société francaise ( ARIVA) avec le pouvoir du NIGER à IMURAREN dans le pays des touareg.

    Et ce qui est stupide dans cette accord comment la france juste avec son marteau comprésseur prend 60 % et le NIGER qui est possésseur du produit rare au monde il a prit que 30 % .

    Je réfuse de croire aux gents qui vont me dire que c’est le NIGER qui nont pas de grands économistes et ingénieur pour négocier le marcher et vendre leur produit.

    Ceci c’est qu’un point de vue même s’il est contradictoire est amère pour certains.

    • salut Tiliwa,

      sauf votre respect, votre diatribe n’a ni queue ni tête.

      si vous êtes "kabyle EN France", la démarche de l’association que vous fustigez et qui s’adresse aux kabyles De France ne vous concerne pas.

      en bref, de quoi venez-vous vous mêler ? de quoi vous plaignez-vous ? en quoi tout cela vous regarde ?

      vous (et les vôtres) êtes citoyens d’une République islamiste dont le coran (dixit Belkhadem) est la Constitution ! qu’avez-vous donc à voir avec des kabyles DE.... (France, USA, Britanique, Japon, etc.) ?

      Nous les kabyles DE...avons choisi (dès après les accords d’Évian) l’unique nationalité du pays que nous voulions adopter et non mendier une double nationalité à un pays qui nous aurait proposé une gamelle d’affamé, une paillasse de crevard ângérien, une geôle même pas chauffée pour haraga rescapé qui a bravé la mort pour fuir chez "madame la France" ou "madame Italie".

      elle est où votre "glorieuse révolution" engagée sous le drapeau islamo-arabicotier-barbéfélène ?

      vous n’avez même pas honte de venir ici pour vomir votre araberie et avouer que vous vivez chez "madame la France" !

      Vous méritez largement votre condition de mendiants ! de crevards ! de hararas !

      pourquoi, me direz-vous ?

      je vous réponds : parce que vous n’êtes pas kabyles ! vous êtes des ângériens. des islamo-chameliers. des khrozbyles dégénérés. En peu de mots vous ne savez même pas qui vous êtes !

      Puisque vous focalisez sur "madame la France", apprenez qu’il existe, ici, en France, non seulement des "kabyles De France" mais aussi :

       des juifs DE France,
       des américains De France
       des portugais De France
       des espagnoles DE France
       des arméniens DE France
       et des... et des... et des... DE France ! cela s’appelle "communauté".

      communauté de quoi ? je n’ai pas envie de perdre mon temps à vous l’expliquer. Votre diatribe iZlamo-arabiste m’indispose.

      Vous comprendrez (peut-être) lorsque le chiisme (que j’appelle de mes voeux) fera loi dans votre marigot-borel ângérien. c’est pour bientôt.

      je vous dégueule tous ! vous avez salopé la Kabylie de mes parents ! vous avez vendu à la chamellerie en tchador et en kamis (telle la pute) la Kabylie de mon enfance !

  • Jean DUMAURIER : "J’ai découvert de quoi étonner le monde à propos des Kabyles"

    Lundi 3 juillet 2006

    Jean DUMAURIER est fils d’un instituteur Kabyle de la région de Larbaâ Nathirathen ( Ex Fort National, un village en Grande Kabylie). Vous pouvez le retrouver chaque semaine en direct sur internet par le site de Canal Sambre où il anime des chroniques historiques.

    Présent lors de la réunion préparatoire de la Fédération des Médias Berbères à Lyon, une initiative qu’il venait soutenir, il pris la parole pour expliquer ce que ressent un kabyle que l’on affuble toujours du vocable "arabe" ou "musulman" et de la nécessité absolue de s’unir entre Berbères.

    On comprend comment un être nié dans son identité, pourrait passer au travers d’un regard normatif et ignorant du passé pour un être exubérant.

    Plutôt que de commenter son intervention, nous vous laissons le soin de l’écouter...

    "Je m’appelle Jean DUMAURIER.

    C’est maure... parce que mes ancêtres étaient des maures. La plupart des kabyles ignorent qu’ils sont des maures eux-mêmes, mais m.a.u.re... Au temps de l’Empire Romain on nous appelait soit des maures, soit des africains. Que je commence par le commencement.

    Je suis né kabyle sur cette terre d’Afrique dénommée Algérie où le territoire était érigé en département français. Cela veut dire, que le territoire était français, mais nous les authentiques arborigènes, indigènes, africains, blancs, berbères et occidentaux n’étions pas reconnus et nous n’existions pas.

    Tant que j’étais gamin, l’histoire ne me tracassait pas. Puis un jour est arrivé où il était temps d’aller à l’école. D’ailleurs, j’y suis arrivé en retard non pas de ma faute mais parce que l’école était petite et le nombre de places y était limité. Pour être admis à l’enseignement dans cette école, il fallait attendre à partir de six ans, qu’une place vienne à se libérer. Pour moi, elle ne s’est libérée, son tour n’est venu, qu’à l’âge de huit ans.

    Jusque là j’étais un petit berger des montagnes de Kabylie et lorsque j’ai eu les premiers élements d’instruction suivi d’un succès dont ne je ne me doutais pas, j’ai décroché une place de boursier pour aller faire des études secondaires.

    Je dois donc mon instruction à la France. Lorsque j’ai été à l’âge de l’adolescence, s’est déclaré la guerre. Je me suis dis que normalement dans le monde nous avions ceux qui commandent et ceux qui sont commandés. Je n’avais pas du tout envie d’être commandé. J’ai suivi les filières des grandes écoles. Innocemment j’étais dans l’école qui préparait le concours d’entrée à St Cyr.

    A quinze jours du concours d’entrée, je ne dis pas d’examen, j’ai été appelé chez le proviseur pour m’entendre dire :
    "Monsieur, vous nous avez trompé !

    Moi ? en quoi ?!

    Vous êtes bien en Corniche près de St Cyr ?

    Mais vous n’avez pas le DROIT d’étre dans cette classe !!!

    Monsieur le Proviseur je demande à comprendre...

    Et non ! Vous, vous êtes un indigène. Vous n’êtes pas français."
    Voilà la première phrase qui m’a marqué et a dirigée toute ma vie.

    Non seulement après j’ai fait vingt ans de campagne de guerre, là où les français n’allaient pas. Non seulement j’ai été dans la Résistance Française avant de participer à d’autres résistances dans d’autres pays dont je ne parle jamais, c’est aux autres d’en parler. Et, je suis arrivé diplômé d’Etat-Major, j’étais à l’Ecole de guerre. J’ai abandonné l’Ecole de guerre pour préparer l’Ecole Nationale d’Administration (E.N.A.) d’où sortent tous les ministres d’aujourd’hui et je me suis trouvé bombardé dans le corps préfectoral.

    J’ai été Sous-Préfet. Jusqu’au jour parmi les militaires j’ai dit " je vous ai assez vu." Je suis devenu expert international en formation des Cadres. Egalement, un jour est arrivé où j’ai dit : "çà suffit comme çà, je ne vais pas enlever le pain de la bouche des jeunes". J’ai abondonné tout et depuis ma retraite je considère que j’ai payé ma dette envers la France qui m’a instruit et j’ai décidé de payer ma dette envers mes ancêtres.

    J’ai foulé les cinq continents de la terre du fait que j’ai été expert international, j’ai gardé comme dirait l’autre mes "errements anciens". Je parcours les cinq continents de la terre pour retrouver la trace de nos ancêtres.

    Je vous étonnerai beaucoup !
    Et, nous allons manquer aujourd’hui, d’innocence feinte ou pas feinte... J’ai découvert de quoi étonner le monde à commencer par les nôtres.

    Alors j’ai repris mon bâton de pèlerin et j’ai pris des diapos que je fait passer partout où j’ai trouvé que les archéologues avaient mis à jour des vestiges disant que nos ancêtres avaient vécu là.

    L’endroit où il y a le plus grand nombre de témoins de nos ancêtres, c’est l’Angleterre et l’Ecosse : cela s’appelle le mur Adrien. Le long du mur Adrien, les anglais ont eu une idée géniale. Lorsqu’ils ont eu des conflits de mineurs, et qu’ils étaient obligés, ils ont fait de reconversion des cadres en gardiens de musées. Mais il a fallu aller voir ce qu’il y avait dans ces musées...

    Hamid - Jean n’en dévoile pas non plus beaucoup de choses, c’est l’intérêt aussi des médias qui sont autour de s’y intéresser...

    Jean Dumaurier - Détrompes-toi Hamid, j’ai l’habitude. Cela rentre par là et çà ressort par là. Je reviendrais dessus. Il faut en parler plusieurs fois, avant que le clou ne finissent par enfoncer, même avec les nôtres, avec le respect que je vous dois tous et toutes. Mais on pas finit d’en parler. Je parlerai de çà.

    Et bien je reviens sur le nom. Beaucoup de gens me disent DUMAURIER ce n’est pas français. Alors je leur ai dit : vous marchez sur la tête. Je leur dit une chose, à part les gens qui chez nous portent le nom at ou aït, ou ath et neith, là, la France par des intermédiaires locaux au moment où l’on mettait en place le système de colonisation, ont permis aux gens de ces tribus d’être appelées par le nom de la tribu et sont devenus des ath.

    Les autres, pour l’administration, j’en parle dans l’un de mes livres qui s’intitule le Rôle Inconnu des berbères dans l’Histoire du Monde, la première fois il a fallu savoir ce qu’ils allaient en faire de ces indigènes.

    Il parait qu’un conseiller avait proposé "on va raser tout çà, on va amener les français, comme çà le pays va s’aggrandir, la France aura un prolongement...". Il y avait auprès de ce chef, un autre conseiller juif qui l’en dissuada "non Monseigneur n’essayez pas, mais faites leur payer l’impôt".

    C’est depuis ce temps là que nous avons été soumis à l’impôt de l’argent et du travail en temps de paix et à l’impôt du sang pour le temps de guerre et une fois la guerre terminée on nous oublie.

    Il faut savoir que le premier qui se soit intéressé à l’Afrique du Nord était Charlemagne...cela remonte loin... et pourquoi ?

    Parce qu’il n’arrivait pas à devenir l’empereur chrétien d’occident. Il a découvert que l’Afrique du Nord était un pays chrétien. Vos ancêtres, nos ancêtres, ont fondés l’église catholique. L’un des premiers fondateurs du protestantisme était également un berbère, Tertulien.

    Il a donc fallu commencer à les identifier, à donner des noms à ces individus. Ils ont été convoqués au chef-lieu de l’administration locale. On les a mis en rang en leur disant mettez vous par famille pour qu’on vous donne un nom de famille.

    Les militaires disaient aux premiers "comment vous vous appelez et sous quel nom va-t’on vous inscrire ?". C’était un leurre, parce que la consigne qui avait été donnée par Napoléon III était la suivante. Elle avait été dite dans les discours qu’il a prononcé à Alger et élaborée ensuite à Tizi-Ouzou ensuite le 19 septembre 1865 :" cette colonie d’Afrique du Nord, ne sera pas une colonie ordinaire mais sera érigée en royaume arabe".

    Monsieur Napoléon III a décidé. Donc, toute l’administration a reçu ordre de tout faire pour arabiser cette nouvelle colonie.

    C’est pourquoi je parlais de l’inscription des familles. Les gens se sont arrangés pour garder le nom de leur tribu mais les autres qui étaient un peu épars, qui ne s’entendaient pas, l’administration a été chargée de leur donner un nom et la seule chose qu’ils avaient en tête, c’était d’appliquer les règles, les directives, les consignes édictées par Naopléon III, donc d’en faire des arabes.

    C’était dans l’esprit des gens. Mais comment faire pour leur donner les noms ?! Donc ils les ont convoqué au chef lieu de l’administration locale et à chaque fois ils posaient cette question "comment vous allez vous appeler" et décidaient cette famille va s’appeler untel. Au bout de la cinquième ou sixième famille, ceux qui faisaient le recensement disaient "mais ! on a déjà vu cette tête là... tu étais là où tu étais..." "- ah ben j’tais là-bas. Mais ici aussi c’est ma famille ,vous ne pouvez pas nous séparer".

    Alors comme c’était le foutoire ils ont renvoyé tout le monde chez soi pour ensuite essayer une autre méthode. C’est l’administration qui est allé dans les villages et qui a mis les familles chacun devant sa porte.

    L’administration a commencé. A la première famille il lui ont donné un nom arabiste commençant par a, la deuxième famille un nom commençant par b, etc dans l’ordre de l’alphabet et vous trouvez encore dans certains villages de kabylie, les noms égrainées de cette façon à savoir dans l’ordre alphabétique.

    Tout le monde a été arabisé par le nom de famille et à partir de ce moment là, sachez que lorsque vous vouliez vous livrer à un arbre généalogique, l’arbre généalogique ne remontra jamais avant 1881, date à laquelle il y a eu cette classification de l’état-civil.

    Alors en dehors des noms ath etc.., se sont des noms arabistes, qui ont été donnés à vos grand-parents et moi pour ce qui me concerne très modestement, j’ai pris ma revanche, fichant le nom que m’ont donné mes parents d’après çà, à la poubelle.

    Je me suis donné un nom, mes racines étant maure et c’est DUMAURIER.

    Transcription : S.ARRAMI

    Source : kabyle.com

  • L’article d’Anzar de Lyon est très instructif et propose un véritable programme en ce qui concerne l’organisation de la communauté berbère de France. Il est vrai malheureusement que l’on nous assimile à ce que nous ne sommes pas à savoir la communauté arabo-musulmane. En tant que citoyen de ce pays, je peux affirmer que j’assume parfaitement ma francité tout comme j’assume mon amazighité à laquelle je me sens fière d’appartenir. Anzar dans son article nous dit de nous organiser si nous voulons nous faire entendre. Je propose que l’on puisse créer un lobby amazigh à l’Assemblée nationale et au Sénat pour que les parlementaires ne puissent plus ratifier les traités conclus avec les Etats oppresseurs de Tamazgha. Il faudra également leur dire la réalité de ces Etats fachos qui veulent nous exterminer à l’instar du bouffon de Tripolie qui rêve d’en découdre avec nos frères et soeurs de Libye. Pour le reste il n’y a rien à dire.

    Saga des Gémeaux.