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Parcours

Un poème de Icheva Ouzinesky

lundi 31 janvier 2011, par Masin



Triste vie que la tienne, pauvre Icheva !

Toutes les atrocités du monde tu vas voir.

Te seront cachées toutes les belles fleurs.

Tes vieux fantômes : Amour, rêve : leurres.

Que faire face à cette vie où triomphe le noir ?

Tenir le flambeau, ou baisser les bras.

Dans ce dilemme déloyal, tu n’as pas le choix.

Prend le flambeau, le salut est proche.

Prend force des malheurs des Amrouche.

Nourris- toi de leurs êtres hybrides, de leur colère,

Tanne ton corps de leur sang écoulé et amer.

Sois cette Antigone, cette Electre, cette Femme sauvage,

Que seul approche, un Amazigh, un Fier, un Farouche.

Toi que la mesquinerie écœure et dégoûte

Apprend à vivre dorénavant la tête haute.

A ces enfants, ces innocents, à ces autres

Tu peux encore donner le sourire.

A ton Marcel, nourris dans tes entrailles

Son amour, son souvenir tels un vitrail

Offre ta vie, prometteuse cette fois, belle Icheva.


Icheva Ouzinesky
Imetghern, 2001.

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