Mauritanie : Etat raciste !

Lors de ses séances des 6 et 9 août, à l’occasion de sa 65eme session, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) des Nations Unies a eu à examiner le rapport périodique de l’Etat mauritanien sur les mesures prises pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Par la même occasion, Tamazgha, ONG de défense des droits des Imazighen, a présenté au CERD un rapport alternatif dans lequel elle révèle les discriminations dont sont victimes les Berbères berbérophones de Mauritanie en matière de reconnaissance, d’usage et de promotion de leurs langue, culture et civilisation. Ces discriminations sont du seul fait de l’Etat mauritanien.

Tamazgha se félicite du fait que les membres du CERD aient tenu compte des informations et suggestions qu’elle a fournies et ont émis des observations à la délégation du gouvernement mauritanien. Des questions précises sur la situation des langue, culture et civilisation berbères ont été posées par les experts du CERD à la délégation mauritanienne.

S’agissant des réponses de cette délégation, il y a lieu de relever des faits inouïs. En effet, la délégation reconnaît qu’il y a plusieurs langues nationales usitées sur son territoire mais nie l’existence de la langue berbère en Mauritanie.

Comment peut-on nier l’existence du berbère langue plusieurs fois millénaire de l’Afrique du Nord ? Doit-on comprendre qu’il n’y ait plus de berbérophones ? Ce qui est contraire à la réalité. Ou alors doit-on comprendre que l’arabo-islamisme, idéologie dominante, est assimilationiste ? Sinon, pourquoi nier l’existence de Tamazight en Mauritanie ?

Par ses positions, la délégation mauritanienne, et par la même l’Etat qu’elle représente, démontre son caractère ethniciste et raciste. Les visées de cet Etat ne sont en fait que l’éradication du berbère par les procédés d’assimilation linguistique ou alors l’extermination pur et simple.

Il est encore temps que les Berbères prennent leurs destinées en main et se donnent les moyens de leurs libérations des asservissements imposés par des régimes se réclamant du prophète Mahomet, de ses descendants (?) ou à défaut des fils de sa tribu (?).