Zedek Mouloud en concert au Cabaret Sauvage

Estimé par un public très connaisseur, un public qui sait apprécier la poésie kabyle au sens le plus pointu du terme, Mouloud n’a jamais été parolier ; il est tout simplement poète, il a la bosse comme dirait son aîné Lounis Aït Menguellet et lorsqu’on a la bosse, on y peut rien. Les vrais poètes sont "habités" par un truc qui s’appelle asefru ou tamedyazt.

L’asefru chez Mouloud est très recherché, il jongle avec les mots et ces derniers deviennent souvent polysémiques sous sa plume de grand poète. Une sensibilité très particulière se dégage toujours de ce qu’il écrit : on se rend compte lorsque l’on se donne le temps de bien l’écouter.
Fin et subtil quand il aborde les thèmes sentimentaux, direct et presque sans détours quand il traite des sujets où l’engagement est de mise.

Très régulier dans ses productions : une quinzaine d’album en 22 ans de carrière, ce natif des At Dwala va, pour la première fois, être tout seul face à un public qui sera certainement très nombreux, d’autant plus que la salle "Le Cabaret Sauvage" attenante au mythique Zénith de Paris offre une grande capacité d’accueil.

Nous l’avons rencontré pour les lecteurs de Tamazgha.fr, alors qu’il était plongé dans les répétitions et les préparatifs de son spectacle et, avec sa sympathie légendaire, il a bien voulu répondre à quelques unes de nos questions.


Mazighuc


Interview éclair

Tamazgha.fr : Azul a Mouloud ! Alors en plein dedans ?

Mouloud Zedek : Azul ! Comme tu vois, nous sommes entrain de boucler les répétitions.


C’est ta première grande salle parisienne ?

Oui, c’est la première grande salle parisienne en étant seul face au public. J’ai déjà fait des grandes salles comme le Zénith, mais pas tout seul...


Un défi en quelques sortes ?

Oui et non. Ce Cabaret Sauvage n’est au fait que le début d’une longue tournée qui nous emmènera partout dans les grandes villes de France.


Parle-nous un peu du spectacle ?

C’est un spectacle entièrement acoustique, je serai accompagné par des musiciens chevronnés, très connus sur la scène des spectacles kabyles. Je chanterai durant à peu près trois heures. Il y aura également avec nous la chorégraphe kabyle Saliha Bachiri qui donnera plus de couleurs au spectacle et permettra au public de découvrir la robe kabyle et son évolution à travers les siècles.


Donc le public ne viendra pas seulement pour écouter Zedek Mouloud le poète ?

Pas du tout. Il y aura pour tous les goûts. Nous allons faire la fête comme il se doit.


Y aura t-il des chansons inédites ?

Jocker !


Un dernier mot !

J’espère que le public sera très nombreux. Pour ma part, je ferai tout pour le satisfaire.


Alors, à dimanche 15 mai 2005 au Cabaret Sauvage de Paris.



Propos recueillis par Mazighuc