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Satire

Tactac Youyou ! Vive Delanoë !

Interview imaginaire avec Bertrand Delanoë, Maire de Paris

vendredi 21 janvier 2011, par Masin

A l’occasion de Yennayer, Bertrand Delanoë, maire de Paris, a reçu, encore une fois, les Kabyles dans sa mairie. Il leur servit, comme de coutume, un discours plein de petits gâteaux et de boissons. Tout cela sous les youyous des quelques femmes kabyles folkloriquement parées pour la cérémonie. Insi profita de l’occasion pour monter sur l’estrade du maire et lui arracher le présent entretien.



Insi : Monsieur le maire !

B.D : Stena chwiya ! ("Attends un peu" en arabe benalienne.)

Les hommes de la CBF applaudissent et leurs femmes poussent des youyous pavloviens : Stena chwiya ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuu.....

Insi : Vous parlez toujours en arabe aux Kabyles ?

B.D : Arabe, Kabyle, c’est kifkif....

Insi : Bourricot !

B.D : Je n’ai pas dit ça.

Insi : Ainsi vous organisez chaque année Yennayer à la mairie de Paris ?

B.D : Oui, c’est devenu une tradition chez nous.

Insi : D’autres projets ?

B.D : Un grand centre culturel maghrébin avec une bibliothèque et une mosquée inchallah.

Les hommes et les femmes de la CBF : culturel ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

Insi : Waw ! Il ne manque plus qu’une zaouia et un centre de tir.

B.D : Comment ?

Insi :Non, non. C’est entre moi.

B.D : Je me disais aussi.

Insi : Quel sera le cadeau empoisonné pour cette année alors ?

B.D : Cette année, j’ai décidé de baptiser une grande place parisienne au nom d’une grande personnalité berbère.

Les hommes et les femmes de la CBF  : Berbère ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

B.D : continue : Un ami à moi. Un homme de dialogue.

Les hommes et les femmes de la CBF : Dialogue ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

B.D : Merci, merci. Ça me va droit au cœur !

Insi : Et à l’urne aussi.

B.D : Je baptiserai donc une grande place de Paris au nom de mon ami Mohammed Arkoun.

Les hommes et les femmes de la CBF : Arkoun ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

Insi : C’est qui ?

B.D : Un grand penseur de l’Islam qui a passé son enfance en Kabylie.

Les hommes et les femmes de la CBF : Kabylie ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

Insi : Ouyehya aussi a passé son enfance en Kabylie.

B.D : Je disais donc que c’est un grand penseur de l’Islam qui appelle au dialogue entre les Musulmans, les Chrétiens et les Juifs.

Insi : C’est plutôt une personnalité islamique.

B.D : Berbère j’ai dit.

Insi : En quoi ce dialogue concerne les Berbères ?

B.D : En tout cas, ça concerne beaucoup la France.

Insi : D’accord. Je comprends maintenant. Vous voulez mettre les Berbères en première ligne pour combattre l’intégrisme islamique en France.

B.D : Les Berbères sont des gens courageux !

Les hommes et les femmes de la CBF : Les Berbères ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...

Insi : Toujours prêts à mourir pour les autres.

B.D : Les Berbères sont des gens pacifiques !

Les hommes et les femmes de la CBF : Pacifiques ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu...

B.D : Les Berbères sont des gens tolérants !

Les hommes et les femmes de la CBF : Tolérants ! Tactac youyou, tactac youyou, tactac youyou youyou youyouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu....

B.D : Vous pouvez passez au buffet maintenant.

Les hommes et les femmes de la CBF, après une avalanche interminable d’applaudissements et de youyous, se ruent sur le buffet municipal. Le maire profite de l’occasion et s’éclipse pour aller à la télé parler de sa Tunisie natale, des charmes de la langue arabe et de la grande civilisation de l’Islam. Pendant ce temps, les Kabyles de la CBF se goinfraient de gâteaux et de boissons. Insi range son carnet et son stylo et quitte la mairie en laissant à leur joie de buffet les partisans de "D acu ara neçç si jamais on devient un jour libres... a ddin rebb ?"

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