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Que réserve la France au Mali et aux Touaregs de l’Azawad ?

mardi 19 février 2013, par Masin

Pendant que la France précède et soutient l’armée malienne, celle-ci ne rate aucune opportunité pour régler ses comptes avec les "peaux claires", "rouges" ou "blanches", entendez les Touaregs ou les Maures.



L’Etat malien suit l’avancée de son armée (supplétive ?) et ferme les yeux sur les exécutions en masse des civils Touaregs et Maures, sur le pillage de leurs biens transformés en trophées de guerre par une armée qui veut redorer son blason auprès de la population "noire" aussi bien de l’Azawad que du Mali. Comble de la déraison, des enfants et des femmes y passent. Ne demandez pas où sont passés les nombreux "noirs" (c’est ainsi que parlent les "Maliens" !) signalés dans les rangs des soi-disant islamistes !

La France s’est échinée, à coup de vols aériens multiples et d’appareils sophistiqués, pour libérer un territoire. Le hic est que ce territoire, l’armée malienne le veut sans une partie importante de sa population.

Alors, la France est-elle si prise par la recherche de ses otages qu’elle va continuer à fermer les yeux, à cautionner les exactions et toutes les horreurs que fait subir l’armée malienne aux populations civiles ? Peut-on vraiment parler de "La France, berceau des droits de l’homme" ?

La France s’empresse-t-elle d’assurer ses arrières, en militant pour un "déploiement des casques bleus" qui veilleront, à moindre coût politique et financier, sur ses intérêts ?

En attendant confirmation, Bamako se hâte de radier la majorité des militaires- Touaregs- mal intégrés (une liste de 68 officiers et sous-officiers, tous corps et rangs confondus), et d’afficher une liste presque aussi longue de personnes "wanted par la CPI", dont la tête du MNLA, comme pour compromettre toute velléité de négociation.

Tous les flagorneurs de Bamako (il n’y a personne à vanter hors de Bamako, n’est-ce pas ?) S’égosillent pour que l’on en finisse avec "tous ces gens-là", aux voix inutiles dans des scrutins à 20% de participation et parfois bien embêtantes pour une Cour Constitutionnelle docile …. Ils dorment en rêvant de leurs premiers discours "libérateurs" mais n’est pas De Gaulle qui veut… et le "petit peuple" a ses intuitions.

Bamako ajuste pour que les négociations que la communauté internationale ne cesse de lui suggérer ne soient qu’une façade, entre le pouvoir et ces "associations" de l’Azawad qui ont, à leur corps défendant, soutenu ce système et tous les systèmes précédents : corruptibles et presque corruptibles, mafieux et presque mafieux, "élus" ou presque, qui se retrouvent amis et partenaires de narcotrafiquants ou de terroristes, sans que leurs noms ne figurent sur les listes noires aux côtés des "contestataires du MNLA" que l’on s’empressent de lister aux cotés des terroristes du MUJAO, les apprentis d’Ansar-Dine et leurs maitres d’AQMI, à qui le Mali ne veut pas donner ni la chance d’un Moussa Traoré et ses amis officiers du 19 novembre, ni celle d’un ATT, ni celle d’un Sanogo et sa junte, parce qu’ils ont la "mauvaise couleur".

La France, elle, ne cesse de répéter : "nous ne sommes pas venus pour rester", que les uns et les autres peuvent interpréter : "Après tout, faites comme vous le voulez, bouffez-vous, moi je récupère mes compatriotes et je me barre"…

Tekna Amastan.


 Lire l’article qui donne la liste des 68 officiers touaregs radiés de l’armée malienne



Solidarité avec les Touaregs de l’Azawad...

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