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Aït Ahmed à Paris-8

Le FFS ne se retirera pas des municipalités en Kabylie !

dimanche 15 mai 2005, par Masin

Lors de sa conférence sur Bandoeng à l’Université Paris-8, Aït Ahmed a eu à s’exprimer sur la situation en Kabylie et a été catégorique quant à la question d’un éventuel retrait des maires FFS : il rassure que son parti ne cèdera ni au chantage ni à l’intimidation et n’abandonnera pas les municipalités.

L’amphithéâtre de l’Université Paris-8 (Saint-Denis, France) était archi-comble ce jeudi 12 mai. Ils étaient très nombreux à attendre l’arrivée de Hocine Aït Ahmed invité par l’UEAF [1] pour animer une conférence ayant pour thème "Bandoeng : cinquante ans après, espérances et illusions". Notons la présence de plusieurs personnalités comme Madjid Bencheikh, Annie Mécili, ...

Aït Ahmed à l’Université Paris-8



Aït Ahmed a relaté avec précisions et détails les moments forts de la conférence de Bandeong (L’île de Java) qui s’est tenu du 18 au 25 avril 1955. A cette occasion se sont réuni 29 pays du "Tiers monde" pour aboutir à l’affirmation du non alignement (indépendance, non ingérence, développement) et du soutien aux pays encore sous domination coloniale.
C’est justement pour clamer la cause des militants pour l’indépendance de l’Algérie que Hocine Aït Ahmed s’est rendu à ce rendez-vous.
Même si Hocine Aït Ahmed, dans sa conférence, n’a évoqué que des questions relatives à Bandeng et au mouvement des non-alignés, la plupart des interventions au débat ont porté sur l’actualité. Aït Ahmed a été ainsi interpellé sur des questions relatives à l’Algérie et plus particulièrement à la Kabylie.
Aux questions relatives aux Archs, Aït Ahmed s’est interrogé sur le soutien aussi bien logistique que médiatique dont le mouvement a bénéficié tout en le qualifiant de rouleau compresseur créé et monté par la sécurité militaire dans le but de mener la Kabylie vers la chaos et d’en finir ainsi avec le "dernier bastion de la paix". Il reproche aux délégués des Archs d’être responsables de la situation actuelle en Kabylie notamment le climat d’insécurité qui y règne.

Concernant le Printemps noir, Hociné Aït Ahmed affirme avoir reçu des informations selon lesquelles, bien avant l’assassinat de Guermah Massinissa, des gendarmes provoquaient les populations dans le but de les pousser à la violence. Il s’est par ailleurs interrogé "Comment un corps si civilisé et organisé comme la gendarmerie puisse être responsable de tueries ?" Aït Ahmed pense-t-il vraiment que le corps de gendarmerie algérienne est civilisé ou voulait-il juste ironiser ?
Selon Aït Ahmed "Tout a été comploté et préparé pour arriver à la situation d’aujourd’hui" avant d’ajouter que même des responsables des Archs ont été fabriqués par la Sécurité militaire (S. M.). [2] "comme Fabrika" dixit Aït Ahmed.

Un délégué des Archs, militant du FFS [3], a interpellé Aït Ahmed sur le cas des maires "élus" seulement avec quelques voix et estiment que les maires FFS en Kabylie doivent démissionner ne serait-ce que par respect aux martyrs du Printemps noir. L’intervenant ajoute qu’il a rejoint les Archs sur instruction du parti. Aït Ahmed s’est dit étonné qu’il existe des militants au sein du FFS qui tiennent ce genre de discours. Il dit que les municipalités sont importantes dans la mesure où elles constituent un lien direct avec la population. Il affirme que son parti ne cédera point au chantage du pouvoir.

A une question sur le projet d’Amnistie générale qu’Aït Ahmed qualifie d’"amnésie générale", il commence par mettre en garde Bouteflika quant aux conséquences d’une telle entreprise qui, selon lui, garantira l’impunité aux acteurs de la guerre civile sinon "comment pardonner aux responsables de 200.000 morts, de milliers de disparus et plus d’un million de déplacés ?" Il ajoute que s’il n’a jamais été contre le dialogue, il estime que toutes les forces de la nation doivent y participer à l’image de la rencontre de Saint-Egedio.
Tout en affirmant qu’il est, lui-même, en mesure de créer une force militaire importante, il rejette toute idée de militarisation de la société.

Ait Ahmed n’a pas cessé de tirer à boulets rouges sur Bouteflika. Il l’accuse, par exemple, de renforcer l’islamisme en finançant les confréries religieuses. Pour Aït Ahmed "cela constitue une bombe à retardement".

Interrogé sur l’assassinat d’Abane Ramdane, Aït Ahmed a d’abord tenu à relever l’importance du Congrès de la Soumam car "c’est la première fois que la révolution algérienne se dote d’un texte politique". Pour lui, le 20 août 1956 a donné un coup de starter à la révolution. Quant à Abane Ramdane, Aït Ahmed pense qu’il était pressenti comme président d’un éventuel gouvernement algérien ce que ses assassins voulaient éviter.
Revenant sur le Congrès de la Soumam, il dit que si Boudiaf et Ben Bella s’y étaient opposés, c’est parce qu’ils n’y étaient pas impliqués.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la conférence sur Bandoeng a très peu intéressé l’assistance, kabyle dans son écrasante majorité, qui est venue écouter Aït Ahmed sur des questions d’actualité.

Après le débat et l’échange avec l’assistance qui a duré plus de deux heures, Aït Ahmed a quitté l’Université entouré d’une foule de jeunes ayant tenu à se prendre en photo avec l’une des figures historiques de Kabylie.


Kamel Mohand Kaci

Aït Ahmed lors de son intervention au cimetière Père Lachaise le 12 avril 2005 à l’occasion de la commémoration de l’assassinat d’Ali Mécili

[1Union des Etudiants Algériens de France

[2rebaptisée Département du renseignement et de la sécurité (DRS)

[3Front des Forces Socialistes, présidé par Aït Ahmed

Messages

  • je n’a jamais douté de la sincérité des acteurs de tamaz&a. je tiens à vous remercier de m’avoir envoyé l’artuicle sur la conférence de presse de Hocine Ait Ahmed. je retiens le sens objectif de votre travail au service de l’unité des berbères. nous sommes habitués à lire ailleurs le mensonge, l’insulte l’odeur de la trahison... on a le courage que grace aux gens comme vous.
    Bravo et merci

    • il ne faut jamais plier devant l’adversite mais plutot la combattre
      l’ideal serait il est evident l’unification de tout ces kabyles qui ne cessent de se disputer les restes que les crapauds veulent bien leurs abandonner.
      chacun essaye de batir son propre[parti] royaume puis d’en faire sa propriete personnel, tout en parlant au nom du peuple kabyle.
      ce ne sont que des illusions car une fois au pouvoir ils ne se comporteront pas mieux que ceux qui le sont aujourd’hui ; il ne faut point etre aussi aveugle que ca !!!!!!!!!

      Voir en ligne : illusions kabyles

  • Azul fellawan !
    Ait Ahmed est contre le mouvement des aarchs tout simplement parce que le FFS n’a rien arracher depuis sa création. Il est contre tout. Toutes les autres organisations sont de la création du pouvoir pour lui, RCD, MAK, Aarchs et tous les dessidents du FFS. Et voilà la politique de Da Lho !!!!!!

  • bsr.Mr AIT AHMED sur quelle base vous accusez les membres des arch sont formes par le pouvoir j’etais en algerie a AMIZOUR le lieu ou est parti la premiere manif apres l’enlevement de trois collegiens par la gendarmerie apres la suite tout le monde la connais le mouvement des citoyens est né instantanément pour mener a bien ce combat la preuve la moyenne d’age n’exede pas 50ans c’est un mouvement de jeunes qui veulent en découdre avec la junte militaro intégriste mais nos vieux voient ce mouvement comme un mouvement séparatiste par ignorence ou par peur alors monsieur pour le respect de votre passé on n’a pas besoin d’un annalyste de la situation mais d’un homme fédérateur courageux . Au sujet des maires FFS ce sera un grand honneur de se retirer.1er ils vont échaper a un vote de sanction de par leur gestion aussi mauvaise que celle du passé ,mes salutations

  • imazigen nechnin domaten igesang angaa vos qe vos mara domathen zi alhoseima ga ashraa

    Voir en ligne : aziz

  • Sachiez chers amis qu’en politique personne est à l’abrit de faire ce qu’elle veut ! on ne peux pas défendre l’indefendable dans certaines situations qui demandent une haute refléxion de la part des architectes de la politique. les raisons ne permettent pas à ces architectes de faire aboutir leurs idées, chose est certaine ! les elections partielles auront lieu et les citoyens voteront pour ceux qu’ont boycoté ces election auparavent.