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Témoignage

Printemps berbère : Tizi se met en mouvement...

par Gérard Lamari

mardi 23 mai 2023, par Masin

Nous poursuivons la publication du témoignage (en cinq parties) de Gérard Lamari sur la période qui a marqué la fin des années 1970 et le début des années 1980 particulièrement ce qui est connu sous le nom de Printemps berbère en Kabylie. Dans son témoignage, Gérard Lamari évoque la deuxième déflagration qui a eu lieu et a touché essentiellement la région de la Soummam, un épisode peu connu pourtant fondateur lui aussi.

Dans cette deuxième partie, Gérad Lamari évoque l’ouverture du Centre universitaire de Tizi-Ouzou en 1977 où il s’inscrit pour poursuivre ses études universitaires et où commence, avec ses compagnons de lutte, une autre aventure riche en lutte syndicales.

La Rédaction.




Le mouvement de Mai 81 ou le l’autre pilier du Printemps Berbère
Deuxième partie : Tizi se met en mouvement


De Tizi des interdits…

Le centre universitaire de Tizi-Ouzou (CUTO) ouvrit ses portes en 1977. Le site de Oued-Aïssi (aujourd’hui disparu) accueillait simultanément l’administration, les deux résidences universitaires (filles et garçons), les instituts de sciences exactes, de biologie et de droit.

Avec mes amis du lycée El-Hammadia, je faisais partie de la première promotion dont l’effectif s’élevait à 500 étudiants. Aujourd’hui, l’université en compte 52 000. Pour la petite histoire, j’étais le quatrième inscrit des registres administratifs. La mastodonte université de Tizi d’aujourd’hui a une influence risible par rapport à notre promotion de 500 étudiants. La roue a tourné…

Le CUTO regroupait, pour sa première année d’existence, des étudiants provenant des lycées de Tubiret (Bouira), Tizi et Bgayet (Bougie). Nous étions entre Kabyles et cette donnée allait favoriser la connivence « transrégionale ».

A l’instar des étudiants originaires de Bgayet (les Bougiotes, comme on nous appelait à l’époque), j’étais assez désappointé par l’atmosphère qui prévalait dans la ville de Tizi. Le wali de l’époque – Kherroubi [1] – administrait ses sujets comme un proconsul. Arabo-islamiste zélé, le « gouverneur » est allé jusqu’à interdire les débits de boissons alcoolisées à l’échelle de toute la Wilaya. Seuls les étrangers pouvaient se ravitailler aux « Galeries Algériennes » du centre-ville [2]. Nos sentiments allaient de la « soupe à la grimace » à l’inacceptable humiliation : il fallait faire patte blanche envers nos camarades libanais pour pouvoir siroter une bière made in Algeria. Pour ma part, j’avais la chance d’avoir un look européen qui me permettait de passer à travers les mailles de l’interdit. Avec mon cercle de camarades nous profitions bien de l’aubaine…

C’est vers la fin de cette année universitaire 1977-1978 que les étudiants commencèrent à donner du sens à ce centre de vie qu’est la cité étudiante. Comme première animation artistique, nous invitâmes le grand Aït Menguellet. Sans raison avouée, le gala fut purement et simplement interdit par les autorités locales. Amères, nous bûmes le breuvage jusqu’à la lie. Nous étions encore tendres mais commencions à engranger de l’expérience.
Les désillusions font mûrir…

L’année suivante, les activités culturelles s’étoffèrent. Une troupe de théâtre étudiante vit le jour et les répétitions battaient leur plein. Nous en suivions assidûment le déroulement. Il y avait de quoi car il s’agissait de la mise en scène de la pièce mythique « La guerre de 2 000 ans » de Kateb Yacine qui se préparait. Et en kabyle s’il vous plait ! Une première !

La pièce était fin prête pour le 19 mai, la journée officielle de l’étudiant.
Et vlan ! La programmation est interdite sous le prétexte fallacieux « thème ne concordant pas avec les idéaux de la révolution » [3]. Nous rongions notre frein…

Devenant plus palpable, la tension glissait graduellement vers des conflits ouverts.
Les intégristes, importés des régions arabophones limitrophes, commençaient à montrer le bout du nez. L’administration leur octroya en catimini deux salles de prières (l’une à Oued-Aïssi, et l’autre à la cité de M’douha). Par une nuit d’hivers, ces deux endroits furent simultanément saccagés et incendiés [4] par des inconnus. Bien qu’étrangers à ces actes, les soupçons se portèrent sur notre groupe [5]. Les « Frères Musulmans » de tout le pays se mobilisèrent pour fustiger les mécréants de Tizi.

Notons tout de même que durant ces deux premières années eurent lieu deux grèves pour des problèmes socio-pédagogiques.

… à Tizi la rebelle

Nous en avions gros sur le cœur en cette rentrée de septembre 1979. Particulièrement les étudiants en sciences exactes qui représentaient quelque part à cette époque la conscience et le fer de lance des luttes universitaires. Notre alter égo était le comité de cité de Ben Aknoun représenté par Feu Mustapha Bacha, Feu Salah Boukrif et Ali Brahimi.

A la moindre provocation, nous nous sentions prêts à jeter notre dévolu sur le prochain combat qui se présenterait.
L’occasion allait vite venir.
Nos conditions d’études devenaient calamiteuses : très peu de transport, manque de mobilier pour étudier, bibliothèque sans ressources pédagogiques…

Nous sommes à la deuxième semaine d’octobre 1979. Nos conditions de vie s’étaient nettement dégradées et le malaise des étudiants était de plus en plus palpable. Avec Aziz Tari, Djamel Zenati, Mourad Allam, Rachid Bouchenna et quelques autres dont j’ai oublié les noms, nous avons pris à brûle-pourpoint la décision de convoquer une assemblée générale à Oued-Aïssi. Spontanée, l’initiative se manifestera en début de soirée.

L’objectif était simple mais difficile : nous prendre, enfin, en charge indépendamment de l’UNJA, structure organique délétère et chausse-trape. Nous estimions que le temps de faire place nette était venu.
La nuit était assez avancée lorsque nous achevâmes le porte-à-porte invitant les étudiants de Oued-Aïssi à une assemblée générale imminente.

La décision de la grève fut prise rapidement. Il faut dire qu’à Oued-Aïssi, la connivence entre nous tous était exceptionnelle ! Nous convînmes de prendre les premiers bus du lendemain matin pour rejoindre Ihasnawen et d’y organiser une nouvelle AG regroupant cette fois l’ensemble des étudiants de Tizi. Ce qui fut fait. [6]

Le lendemain, nouveau porte-à-porte et parcours des salles de cours pour regrouper les étudiants au restaurant universitaire. L’AG confirme la grève. Nous sommes le 13 octobre 1979.

Nous ne savions pas que cette date sera le point de départ d’un long mouvement qui allait monter crescendo et se cristalliser au fur et à mesure. Cette grève, riche en événements, durera près d’un mois [7]. Elle finira par augurer, quatre mois plus tard, le basculement définitif de la Kabylie. [8]
Mais revenons à l’automne 79…

Tout commence de manière anodine, mais on le sait les grands mouvements ne sauraient se décréter.
Appuyée par les étudiants, une délégation se porte volontaire pour démarcher le recteur et le directeur du COUS [9] (au sujet des problèmes sociaux et pédagogiques). Ces deux plus hauts responsables de l’université nous firent savoir que la délégation [10], pourtant issue de l’AG, ne saurait être représentative ! De bonne grâce jusqu’à ce moment-là, la délégation décide de tenter sa chance chez le wali. Des vigiles évacueront manu militari le groupe d’étudiants de la salle d’attente de la Wilaya. Pour les autorités, seul le comité de l’UNJA était recevable et fréquentable. Nous n’eûmes pas plus de succès auprès du Secrétaire Général du ministère qui nous accusa de berbéristes malveillants.
A partir de là, la mobilisation subit une mue naturelle et la question de la représentativité autonome des étudiants devint prioritaire. Les déboires des années précédentes, avec notamment les interdictions répétées, nous poussaient instinctivement à crever définitivement l’abcès.

Désormais, et pendant un mois, le terme de « délégation » désignera la tête du mouvement.
Les débats vont s’axer sur l’illégitimité de l’UNJA et de sa CNE [11] fantoche. Cette dernière a d’ailleurs tout fait pour torpiller le mouvement. Pour nous contrer, plusieurs « contre-AG » mineures furent tentées. La différence numérique était de taille avec nos assemblées que le restaurant universitaire contenait à peine.

Les étudiants nous étaient acquis !
C’est au bout de quelques jours de luttes acharnées et de mobilisation intense que les autorités commençaient à percevoir la délégation comme dangereuse. Nous commencions à être visibles et à être repérés comme de futurs éléments subversifs. Les termes en vogue étaient alternativement « réactionnaires », « téléguidés par le roi du Maroc », « au service de l’impérialisme », etc.
A l’orée de nos 20 ans, nous n’étions pas encore réellement formés politiquement. Mais notre remise en cause du maillage structurel et idéologique était insupportable aux autorités. Nous nous affirmerons à la mesure des coups encaissés, mais aussi par le brassage avec quelques aînés plus expérimentés (les professeurs notamment). Je reviendrai plus loin sur ce dernier point…

Les unjistes s’étant enfin retrouvés marginalisés, le terrain purement étudiant appartenait désormais à la mouvance autonomiste. La grève se durcissait et la revendication principale s’est recentrée sur la question de la représentativité. Le débrayage devenait politique.

Le contexte était très défavorable avec l’installation du récent mouhafed baathiste nommé Bourezem [12]. Mais cette donne n’entama pas notre détermination.

A partir de la deuxième semaine d’arrêt des cours, la situation échappait totalement aux autorités. Espérant reprendre la main, le couple mouhafed-wali [13] prit l’initiative d’organiser une AG un soir à Ihasnawen. Je me souviens du restaurant universitaire bourré « d’étudiants » baathistes venus d’on ne sait où. De plus, les casseurs de grèves habituels étaient présents [14]. L’objectif était manifestement de noyer les étudiants dans un vaste océan hostile, avant de briser leur mouvement. Côté locution, il me semble que parmi toutes les réunions auxquelles j’ai participé, c’est bien la seule qui fut d’expression en langue arabe. Les éléments de l’UNJA ainsi que le CNP ne s’en privèrent pas. Maladresse ou ignorance, l’utilisation de l’arabe les desservaient, l’immense majorité des étudiants s’exprimant en kabyle et en français.
La confrontation eut donc l’effet inverse à celui escompté car le mouvement se renforcit et s’aguerrît.

Mais nous n’étions pas au bout de nos peines.
Quelques jours plus tard, plusieurs bus virent déverser à l’université quelques deux cents ou trois cents militants du FLN ( !...). Ils avaient un certain âge et portaient des brassards aux bras. Edifiant, le spectacle était à la hauteur de notre stupéfaction. Leurs dirigeants leur avaient expliqué qu’une minorité aux gros bras empêchait la majorité d’aller en cours. Les militants du FLN de toute la wilaya se sont donc retrouvés à Ihasnawen pour manager la normalisation. Après une journée de moult discussions avec les étudiants, les « visiteurs » admettent qu’ils avaient été bernés. Ils repartirent bredouilles, une main devant, une main derrière.
Il restait aux autorités une dernière carte : l’usure et le pourrissement, ajoutés à l’épée de Damoclès brandie au-dessus de nos têtes.
Une traversée du désert est entamée pendant quelques jours. La situation est bloquée et les assemblées successives n’engendrent pas de perspectives. Le découragement et le doute commencèrent à saisir une frange d’étudiants. L’abattement se déteignit même sur un ou deux camarades qui proposèrent un changement de forme de la lutte. Autrement dit la reprise des cours. Des débats vifs s’engagent entre nous lorsque deux éclaircies successives et inattendues survinrent de l’extérieur.
La première, encourageante, nous vint du comité de cité de Ben Aknoun. L’un de ses membres, feu Mustapha Bacha, nous apporte une motion de soutien appuyée. Cela lui valut une interpellation au commissariat de Tizi. Il lui fut signifié l’interdiction de tout contact avec nous sous peine de poursuites.
La seconde initiative est salvatrice. Elle nous vint d’un groupe d’enseignants qui nous apporta la propulsion définitive. Politisés pour la plupart et partisans désintéressés pour certains, ils se sont constitués en collectif avant de s’approcher de notre groupe. Ils nous proposèrent d’être notre interface tout en se positionnant comme corps intermédiaire entre les étudiants et le recteur. Nous ne pouvions attendre mieux !
Aujourd’hui, plus de quatre décennies se sont écoulées mais j’ai toujours la même émotion en me remémorant ce groupe d’enseignants. Je cite pêle-mêle Ahmed Bouguermouh [15], feu Rachid Chaker [16], Ramdane Achab, Hend Sadi, Lebsir, Salhi, Amrane Hocine… Ils étaient une vingtaine en tout, mais leur apport fut considérable.
Je me souviendrai toujours de la réunion que nous eûmes à Oued-Aïssi avec le recteur. Nous étions le lundi 12 novembre 1979. La réunion tripartite (le collectif d’enseignants, le recteur et la délégation) commença à 10 heures. Le recteur, habitué à présider les séances, intervient le premier et remercie d’emblée les professeurs de leur démarche consistant à œuvrer pour la normalisation du centre universitaire. Il dût vite ravaler sa salive. Un enseignant, Chaker il me semble ou alors Bouguermouh, précise que ce sont les enseignants en tant qu’intermédiaires qui doivent diriger les débats et distribuer la parole. Nous appuyâmes la proposition et le recteur s’exécuta.
La reconnaissance de la délégation comme représentant légitime et autonome des étudiants est enfin consacrée. Une première dans l’Algérie « indépendante » !
Le lendemain eut lieu une dernière AG pour le compte-rendu. Elle se termina en fête improvisée.

Le verrou cadenassant la vie étudiante vient de sauter. Nous nous engouffrons d’emblée hors des chemins battus en décidant de mettre à profit au plus vite notre nouveau statut de représentants autonomes. Nous n’étions pas berbéristes dans le sens réducteur en vogue à l’époque, i.e. limités aux clichés tels que fervents supporters de la JSK, admirateurs sans limites du boxeur Hamani ou d’Aït Menguellat.
Jeunesse impétueuse. Politiquement, nous nous situions très à gauche. Grosso modo, nous nous mouvions dans une nébuleuse se nuançant quelque part entre l’anarchisme libertaire et les courants trotskisants. Gauche révolutionnaire donc. Contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là, il n’y avait pas de PAGS [17] parmi nous, ni à Tizi d’ailleurs.
Nous passâmes la fin du premier semestre de l’année universitaire 79-80 et une partie des vacances d’hivers à la mise sur pied d’un programme d’activités qui devait débuter dès janvier 80. Nous prévîmes de prendre sérieusement en charge la question berbère et d’ouvrir largement l’université aux censurés et persécutés. Écrivains et hommes de théâtre tels que Kateb Yacine, chanteurs libres et groupes subversifs tels que Imazighen Imula étaient les « plateaux » que nous mijotions.

Prolixe en événements précurseurs, l’année 1979 se termine avec la grève [18] nationale des étudiants arabisés. Se succédant à la nôtre, elle revendiquait l’arabisation totale de l’administration. Orchestré par les baathistes, le mouvement était clairement téléguidé par une frange du sommet de l’État. L’attitude globalement affable du pouvoir a permis d’étendre leur mobilisation avant de répandre leur action comme une trainée de poudre suffocante. Tous les instituts arabisés ont débrayé, y compris ceux de Tizi (institut de lettre arabe, institut de sciences juridiques). Avec Aziz Tari, nous sommes « montés » à Ihasnawen pour nous entretenir avec les grévistes. Bien qu’arabisés et nettement différents de nous, nous avions toujours eu avec eux des rapports de « bon voisinage ». Il nous était donc assez facile de discuter le fond, puis les tenants et aboutissants… Et enfin le leurre vers lequel ils allaient s’engouffrer.

Repérés par le groupe meneur qui venait d’Alger pour les briefer, nous sommes quelque peu bousculés et menacés. Notre démarche ne fut pas vaine car les deux instituts, mal à l’aise, mirent tout de même fin à leur grève dès le lendemain.
Tizi fut par la suite la seule ville qui se mit dans la singularité.

Pour en revenir à nous, je ne connais évidemment pas toutes les motivations de mes camarades, ni ce qui les a fait basculer un jour ou l’autre dans la révolte ouverte et frontale. Pour ma part, je puis affirmer que cette grève réussie des baathistes (hors Tizi) a été déterminante sur mon parcours. Elle me laissât un goût saumâtre, annulant presque notre victoire précédente.

Intuitivement, je sentais qu’il fallait renverser la vapeur avant que les conquêtes baathistes ne deviennent irréversibles.

 Première partie : La Rébellion

Avril 1980 : sa genèse et sa réalité actuelle
Conférence de Gérard Lamari à Paris, le 15 avril 2023

Portfolio


[1Le wali Mohammed Chérif Kherroubi, kabyle de service, ne supportait ni l’intelligence ni les luttes contre l’aliénation, particulièrement lorsqu’elles s’exprimaient en berbère. Il prendra du galon et sera nommé… ministre de l’Éducation Nationale.

[2Les bars de Tizi-Ouzou rouvrirent en 1981, suite à une intervention d’un étudiant interpellant le Wali Hamid Sidi-Saïd en pleine assemblée générale à Ihasnawen.

[3Nous pouvons confirmer que « La guerre de 2000 ans » ne concorde aucunement avec les idéaux du FLN. La pièce de Kateb Yacine remonte dans l’Histoire aux périodes antéislamiques durant lesquelles les Berbères résistaient aux envahisseurs successifs. Quelques scènes mettent en relief la guerre héroïque de la Kahina face à l’invasion arabe.

[4Les deux « mosquées » furent très rapidement remises en service grâce à la complicité des autorités. Elles seront ensuite fermées par la grande mobilisation des étudiants, suite à l’assassinat à Ben Aknoun du jeune étudiant Kamel Amzal, le 2 novembre 1982.

[5Aziz Tari, Mourad Allam, Rachid Bouchenna, etc.

[6Cette façon de procéder deviendra une tradition. Elle sera reconduite jusqu’à la veille de la première manifestation d’Alger le 7 avril 1980. Cette manifestation réprimée engendrera l’occupation de l’université jusqu’au 20 avril.

[7La grève prendra fin le 13 novembre 1979, suite à la reconnaissance officielle du comité étudiant autonome.

[8Il s’agit de la manifestation du 11 mars 1980. Cette marche est retenue comme étant le point de départ du Printemps Berbère. En réalité, sa genèse remonte à octobre 1979.

[9Centre des Œuvres Universitaire et Sociales. Le centre gère la cité universitaire ainsi que la restauration.

[10La délégation était notamment composée de Aziz Tari, Gérard Lamari, Djamel Zenati, Rachid Bouchenna, Rachid Aït Ouakli, Mohamed Taleb.

[11Commission Nationale des Étudiants.

[12Il sera l’instigateur de l’interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri (10 mars 1980). Connaissant la suite, nous pouvons le remercier à postériori. De son côté, le pouvoir le « remercia » aussi.

[13Francophone, le wali (Sidi Saïd) semblait vouloir composer avec ce nouveau maître.

[14Notamment Messaoudi, « étudiant » représentant l’UNJA ainsi que la vermine Bedrane. J’ai croisé par hasard ce dernier en 2006. Il me fit une surprenante accolade. Il me dit être chef de cabinet du wali de Tizi. Je mis alors sa chaleureuse accolade sur le compte d’un remerciement à mon égard pour lui avoir donné involontairement la courte-échelle sociale. Notons tout de même que, comme la mafia, le FLN n’oublie pas les siens.

[15Frère du cinéaste, feu Bouguermouh Abderrahmane.

[16Frère de Salem.

[17Parti d’Avant-Garde Socialiste. Aujourd’hui disparu, ce parti représentait le courant réformiste.

[18Elle prendra fin le 20 janvier 1980 et obtiendra gain de cause.