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La France et ses lamgues...

Le Bureau européen des langues les moins répandues dénonce la discrmination dont font l’objet les langues régionales en France

mercredi 23 février 2005, par Masin

Lors de la soixante-sixième session du CERD qui se tien à Genève du 21 février au 11 mars 2005, la France a eu à soumettre ses 15eme et 16eme rapports périodiques. A cette occasion le Bureau européen des langues les moins répandues a présenté un rapport alternatif par lequel il attire l’attention des experts des Nations sur la situation des langues régionales et minoritaires en France.
Dans un Communiqué rendu public le 23 février, EBLUL-France dénonce la discrimination dont font l’objet les langues régionales.
Nous publions ci-après le communiqué.



EBLUL- FRANCE
Comité français du Bureau Européen Des Langues Moins Répandues




COMMUNIQUE





EBLUL-France à l’ONU :
Discrimination linguistique envers les locuteurs des langues de France





EBLUL-France, Comité Français du Bureau Européen des Langues Moins Répandues est intervenu à Genève au cours de la 66ème session du Comité pour l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale (CERD) de l’ONU, afin de montrer la discrimination à l’égard des locuteurs des langues de France.

La France est diverse. Mais l’Etat français continue à nier officiellement cette diversité. Il ne reconnaît pas les mêmes droits aux diverses expressions culturelles et en particulier aux langues qui constituent l’expression de nombreux citoyens dans différentes régions.

Cette politique se traduit notamment par le refus de ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales ou Minoritaires. Ainsi par exemple, le basque, le catalan, l’occitan sont co-officiels en Espagne ou en Italie mais sont très loin de bénéficier d’un soutien public en France, pas plus que le breton, langue sœur du gallois ou du gaélique reconnus en Grande Bretagne.

Ce refus de protéger ce patrimoine vivant conduit à la disparition de ces langues dans une France qui prétend soutenir la diversité linguistique dans le Monde.

Le Conseil Régional de Bretagne, représenté par son vice-président chargé des relations européennes et internationales, Kristian Guyonvarc’h, est intervenu pour soutenir la démarche du Comité Français afin que la France reconnaisse et protège juridiquement les langues régionales ou minoritaires. Il a souligné les obstructions que crée la politique de l’Etat à la mise en œuvre par le Conseil Régional de son plan de politique linguistique en faveur des trois langues de Bretagne et du plurilinguisme, voté à l’unanimité le 17 décembre 2004.

La délégation a présenté son rapport au comité d’experts du CERD, simultanément avec des représentants des Berbères, de la Ligue Française des Droits de l’Homme, du Centre Européen du droit des Rom. Toutes ces ONG’s ont bénéficié du soutien de la Fédération Internationale des Droits de
L’Homme.


Genève, le 23 février 2005.


 Rapport d’EBLUL