Islamisme, cabarets de la prostitution,... : des dangers qui guettent la Kabylie...

Dans cette déclaration sanctionnant la fin des travaux de sa réunion, le MAK affirme que "le pouvoir algérien s’achemine vers une dictature personnelle qui va se concrétiser à travers une révision constitutionnelle consacrant une autorité quasi-royale de l’actuel président et que plus personne ne pourra contrôler". Il ajoute, par ailleurs, que des "menaces de représailles sur la Kabylie qui ne reconnaît pas son autorité et qui ne le considère, au mieux, que comme un "indu élu" risquent de soumettre notre région à de nouvelles offensives destructrices combinant la répression, la corruption et l’arbitraire du découpage administratif dans l’espoir chimérique de la faire plier".

Lorsque le MAK affirme que la Kabylie ne reconnaît pas l’autorité de Boutef., on aurait aimé que ce soit le cas, mais la triste réalité nous montre aujourd’hui qu’il n’en est rien puisque la corruption bat son plein en Kabylie. Ainsi des "cadres", des "responsables" politiques, diverses "personnalités" sont acquises au système et travaillent pour lui dans le but de "normaliser" la Kabylie. A moins que ces corrompus ne soient définitivement bannis par le peuple Kabyle.

Le MAK met en garde contre des menaces de représailles qui, selon lui, "ne manquera pas, à nouveau, d’embraser dangereusement cette partie martyre du pays". Il faut noter au passage que, malheureusement, à ce jour, la Kabylie n’a jamais pu avoir la maîtrise des mouvements qu’elle a soulevés... C’est toujours le système qui finit par aligner la Kabylie souvent avec la corruption de certains de ses "représentants".

Dans sa déclaration le MAK interpelle également la France et son président Chirac en particulier quant au soutien qu’il apporte au nain d’Alger. Ce soutien, selon le MAK, risque de compromettre durablement sa sphère d’influence géopolitique et culturelle en Afrique du Nord.

Le MAK, dans sa déclaration, évoque également le blocage systématique ordonné par Alger quant aux crédits de développement du secteur public en Kabylie, une situation qui dure depuis deux décennies. Le même blocage est pratiqué aussi quant aux crédits bancaires alloués aux entreprises privées. Cette attitude est interprétée comme étant tout simplement un sabotage économique de la Kabylie.

Le MAK soulève un point très important qui ne cesse d’inquiéter nombre de Kabyles et d’observateurs depuis quelques années. S’il y a une prise de conscience quant à ce phénomène nouveau et inquiétant qui ravage la Kabylie, il y a, cependant, une sorte d’impuissance à réagir devant ce drame qui s’abat sur l’une des régions de Tamazgha qui résiste à l’arabisation et l’islamisation totales. L’importation vers la Kabylie de la prostitution organisée et la diffusion de la drogue ainsi que la prolifération de bars et dépôts d’alcools dont les licences sont accordées, dans la quasi-totalité des cas, à la clientèle du système a déjà commencé depuis longtemps. Les réseaux qui organisent ces fléaux étaient, jusqu’à 2001, cordonnés par la gendarmerie algérienne ainsi que les officiers des services de renseignements agissant localement qui continuent, pour leur part, de gérer les réseaux. C’est une stratégie connue de tous les systèmes qui veulent s’attaquer aux foyers de résistances et de conscience politique.

Si le MAK soulève aujourd’hui ce problème et le pose publiquement, il est en revanche urgent d’agir.

A côté de ces fléaux sociaux, il y a, comme le note bien le MAK dans sa déclaration, le retour en force de l’islamisme, voire tout simplement de l’islam en Kabylie. Une stratégie de (ré) islamisation de la Kabylie est bien mise en place depuis belle lurette et s’est accentuée ces derniers temps notamment depuis le Printemps noir. On le constate notamment par les campagnes médiatiques menées depuis quelques mois pour faire croire à une évangélisation de la Kabylie dramatisant la situation afin de susciter une mobilisation des partisans de l’islam scandalisés par l’arrivée d’une autre religion sur une Terre considérée comme définitivement acquise.

La présence de Chrétiens en Kabylie est une chose normale et légitime ; leur nombre, contrairement à ce que veulent faire croire certains milieux, reste faible d’où la nécessité absolu de les protéger. Ils doivent disposer de toutes les conditions qui leur permettraient de pratiquer leur religion en toute sécurité. Si ces adeptes du Christianisme désirent gagner d’autres fidèles à leur religion, il est tout à fait légitime et rien ne doit les en empêcher. Les musulmans ne le font-il pas ? Ils ont même le soutien de l’Etat qui pratique le prosélytisme musulman de manière officielle usant de toutes les structures de l’Etat (écoles, médias, ...) pour accomplir leur sale besogne.

Il est temps de mettre fin à l’hégémonie de l’islamisme en Kabylie mais aussi partout en Afrique du nord. Cette Terre ne doit plus être considérée par une poignée de gens, qui pensent être les héritiers et descendants des soldats de l’islam du 7eme siècle venus en Afrique du Nord semer la violence et la terreur au nom de cette religion imposée par le sang, le viol, les massacres,... comme soumise à leur religion. Aujourd’hui, on peut rejeter tout ce qui nous semble nuisible à notre épanouissement et celui de nos identité, cultures, langue et civilisation qui ont déjà assez subi notamment de l’islam qui les a marginalisées, réprimées et programmé leurs disparitions.

Si des Musulmans aujourd’hui ont le droit d’exercer leur culte en Afrique du Nord, il en est de même pour les Chrétiens, pour les Juifs, pour les bouddhistes. Aussi celles et ceux qui n’ont aucune envie de pratiquer un quelconque culte doivent avoir la liberté de s’exprimer et de ne pas se voir manquer de respect par ceux qui leur font subir une religion qu’ils n’ont pas choisit et qu’ils ne veulent surtout pas subir. La Kabylie, tout comme Tamazgha, doit être la Terre de liberté comme elle l’a toujours été avant l’arrivée des différents envahisseurs.

Le MAK pense que le développement de l’islamisme et les cabarets de la prostitution sont tous deux des dangers qui se nourrissent mutuellement pour former un cocktail explosif. C’est pourquoi la Kabylie doit réagir avant que la situation ne devienne encore plus dramatique !

Concernant les Archs, le MAK estime que cette organisation est confrontée aujourd’hui à d’énormes problèmes de personnes et de perspectives politiques. Ils ne sont plus représentatifs. Il regrette que les partis FFS et RCD soient laminés et ne peuvent plus constituer un recours pour la défense de la Kabylie.

Enfin, le MAK se veut "le dernier espoir pour tous", c’est pourquoi il interpelle les Kabyles à s’interroger sur "la nécessité et l’opportunité de construire avec lui une alternative politique crédible ne devant cibler que l’essentiel : le statut politique de la Kabylie et du peuple kabyle dans l’édifice institutionnel algérien". Faudrait-il vraiment croire à une cohabitation possible avec les institutions algériennes ? Un édifice constitutionnel d’essence arabo-musulmane serait-il viable pour une Kabylie qui aspire à des valeurs dignes du XXIeme siècle mais surtout à une souveraineté qui passe indiscutablement par recouvrement de ses espaces et place pour Tamazight ?!
Peut-être que le MAK trouvera la recette ; dans ce cas nous en serons certainement preneurs !

Akli Uyidir