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Festival de Cinéma de Douarnenez

Coup d’envoi du Festival de Douarnenez

dimanche 21 août 2005, par Masin

Le coup d’envoi du Festival de Cinéma de Douarnenez a été donné samedi 20 août à 18H00 en présence de centaines de personnes.



Même si les séances de cinéma ont commencé dès le matin à 11H00, l’inauguration officielle a eu lieu vers 18H00 sur la Place de la Poste, le nouveau emplacement du Festival. C’est la deuxième année que le Festival a planté ses tentes et chapiteaux sur cette place abandonnant ainsi la place du Bicentenaire avec laquelle les habitués du Festival ont pris l’habitude.

Plusieurs centaines de personnes étaient là au rendez-vous annuel. Vers 17H30, les festivaliers convergent vers la Place. Beaucoup sont des habitués du Festival. Ils sont contents de se retrouver à cette occasion qui leur permet de passer une semaine ensemble autour d’un nouveau thème ; les Mexicains vivant de l’autre côté de la frontière, aux USA.

Le temps était de la partie puisqu’il a fait beau toute la journée même si quelques nuages ayant caché le soleil aux environs de 18H00 avaient inquiété les Festivaliers.

C’est Isabelle Vaudeleau, nouvelle présidente du Festival, qui prend la parole en premier pour souhaiter la bienvenue à toutes et à tous. Elle a tenu à remercier l’ensemble de l’équipe qui a travaillé sur la préparation et l’organisation du Festival notamment les quelques 250 bénévoles qui jouent un rôle primordial dans la réussite du Festival.

La Maire de Douarnenez ainsi que des représentants du Conseil général du Finistère et du Conseil Régional de Bretagne étaient présents à la séance inaugurale. Avec le FASILD, ces trois collectivités locales représentent les principaux financeurs du Festival.

La Mairie de Douarnenez ne se contente pas d’apporter un soutien financier au Festival. Les déclarations et propos de Monique Prevost [1], Maire de Douarnenez, qu’elle exprime à chaque occasion publique qui lui est offerte, montrent l’engagement de la Mairie aux côtés du Festival qui continue à affirmer leur engagement dans des luttes "aux côtés des laissés pour compte de cette planète et de tous ceux qui résistent."

Dans son intervention, lors de l’inauguration, Monique Prevost a tenu à préciser que le problème des frontières existe aussi en Europe et qu’une réflexion à ce sujet s’mpose. Elle a rappelé l’engagement de la Mairie dans des projets avec les Kurdes, suite au Festival consacré au Kurdistan, avec la Palestine,...

Caroline Troin a tenu à rappeler la volonté de l’équipe du Festival de faire de ce Festival à dimension humaine, un festival qui lutte contre l’uniformisation.

C’est dans une ambiance conviviale autour d’un énorme Kouign amann [2], de bière bretonne, de cidre et de différents rafraîchissements et pâtisseries que l’ensemble des festivaliers ont poursuivi leurs discussions avant que les amateurs du cinéma aillent rejoindre la salle de cinéma Le Club où deux films, à accès libre, étaient proposés au public, alors que les amateurs de la bière et du vin sont restés autour de la buvette tenue Diwan Kemper [3] et du bar à vin pour palabrer toute la soirée jusqu’à très tard sous le bruit d’un hélicoptère qui a survolé Douarnenez toute la journée et toute la soirée. Il y avait aussi de la musique sur la place : la fanfare Tzi Slav et DJ Wonder Braz ont tenu compagnie toute la soirée aux festivaliers restés sur la place.

Le dimanche 21 août, le Festival prend sa vitesse de croisière avec, dès le matin, le rendez-vous quotidien consacré "P’tits déj.", autour de deux invités à la MJC de Douarnenez à 10H00. C’est Horacio Gonzalez, chercheur à l’Institut des cultures natives de Basse Californie (CUNA) [4] et Arturo Fuentes, photographe connu au Mexique plutôt sous le nome de "El Chato" qui ont animé le débat de ce dimanche matin sur le thème de la traversée des frontières "Guide du migrant : comment passer la frontière ?".

Les séances cinéma ont débuté à 11H30 avec 15 séances en moyenne par jour. Tous les jours, à 18H00, c’est un débat qui est proposé à la Mairie de Douarnenez.

Toujours ce dimanche, à 12H00 a eu lieu le vernissage des expositions des photographies de Arturo Fuentes, Xolotl Salazar et Laetitia Tura à la Salle des Fêtes des Halles. [5]. Plusieurs dizaines de personnes sont venus visiter les expositions et prendre part au vernissage.


A 14H00 des associations ont installé leurs stands sous le chapiteau de la place. Jusqu’à 18H00, leurs représentants répondront aux questions des festivaliers désireux de s’informer sur les activités des associations ainsi que, pour certaines, le combat des peuples qu’elles représentent.

Parmi les associations présentes ce dimanche, il y a le Comité de solidarité avec les peuples Chiapas en lutte (CSPCL) qui sera d’ailleurs présent toute la semaine sous le chapiteau. Le CSPCL mène depuis plusieurs années des actions de solidarité avec le Chiapas.


Les organisateurs du Festival ne pouvaient ne pas avoir une pensée à Cesare Battisti, "exilé un temps à Tijuana, contraint de choisir un autre exil il y a tout juste un ana. Exil-prison, pour échapper aux geôles de Berlusconi.". Cesare Battisti était l’un des invités du Festival lors de la 23ème édition (2000) consacrée aux Italies.


De notre correspondant à Douarnenez.

Portfolio


[1Monique Prevost est élue P. S. C’est aux dernières municipales (2001) qu’il a été élue Maire de Douarnenez à la tête de d’une liste "Gauche plurielle" qui comprenait l’Union démocratique bretonne, un parti autonomiste breton

[2= gâteau au beur / spécialité bretonne

[3Diwan = école d’enseignement en langue bretonne

[4CUNA est une institution non lucrative qui a pour objectif d’œuvrer pour préserver la culture des ethnies natives de la Basse Californie

[5Les expositions sont accessibles tous les jours de 10H00 à 13H00 et de 15H00 à 19H00. Entrée libre