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Déclaration
Déclaration de la Coordination Interwilaya des Archs, Daïras et Communes
Le 7 février 2003 à Taqerbuzt
mardi 7 octobre 2003, par
COORDINATION INTERWILAYA DES AARCHS DAIRAS ET COMMUNES
La coordination interwilayas des aarchs daïras et communes réunie en conclave ordinaire les 6 et 7 février 2003 à Takerboust dans la wilaya de Tubiret a décidé d’un rassemblement à Alger, place de la Grand poste, et la remise de cette déclaration à l’Ambassade de France lors de la visite du président de la république Française.
DECLARATION
La coordination inter wilayas vous rappelle monsieur le président de la ratification de l’accord d’association entre l’union européenne et l’Algérie, sans conditionner l’approbation de cette accord au respect de la déclaration de Barcelone de novembre 1995 par laquelle les Etats signataires ce sont engagés à respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales dont la conséquence immédiate est l’établissement d’un Etat de doit en Algérie.
A l’instar d’autres pays méditerranéens, l’Algérie rentre dans une zone de libre échange avec une absence totale d’ouverture démocratique que vous cautionnez.
Il est significatif que cet accord d’association a fait l’impasse sur la déclaration de Barcelone, bien entendu avec de petites "N.B" notamment sur le règlement de la crise de Kabylie mais surtout pour rassurer plus votre opinion publique que le peuple Algérien. Cette non interpellation est sans doute la résultante des attentats du 11 septembre 2001, sous prétexte de la lutte antiterroriste, la bonne conduite du pouvoir d’Alger a permis au président Bouteflika que l’on ferme les yeux sur le respect des conventions internationales.
Votre visite monsieur le président intervient au moment où les droits de l’homme sont bafoués en Algérie par la répression féroce que subissent les citoyens accentuée depuis 21 mois, parce qu’ayant revendiqué un minimum de liberté. Ceci par des assassinats prémédités à balles réelles, des arrestations arbitraires, des séquestrations sans jugements alors que les assassins demeurent dans l’impunité ou parfois sont promus.
Le mouvement citoyen né de ces tragiques événements s’est doté d’une plate forme de revendications élaborée à El Kseur le 11.06.2001, explicitée à Larbaâ Nait Iraten le 31.10.2001 à ce jour non satisfaite.
Takerboust, le 7 février 2003