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Déclaration de la CADC

Conclave extraordinaire du 5 janvier 2003 à Tizi-Rached

mardi 7 octobre 2003, par Masin

COORDINATION DES AARCHS, DAIRAS ET COMMUNES

CONCLAVE EXTRAORDINAIRE DE LA CADC

DECLARATION

L’action de grève générale entamée à partir du samedi 4 janvier 2003 a connu une grande réussite et une adhésion massive de la population qui ne souffre aucune ambiguïté.

Cela démontre que les capacités de mobilisation du mouvement citoyen demeure intacte malgré les multiples tentatives de sabordage de cette action par le pouvoir et ses relais de tous bords en usant de multiples manœuvres. En consentant ce sacrifice, les citoyens prouvent leur degré de conscience quant à la situation de nos détenus en grève de la faim qui risquent sérieusement leurs vies dans les geôles du pouvoir maffieux et assassin s’ils ne sont pas libérés dans l’immédiat.

Par ailleurs, la CADC salue l’élan de solidarité manifestée à l’échelle nationale et internationale en faveur des détenus du mouvement citoyen et appelle, à l’occasion, les ONG internationales qui luttent pour le respect des droits de l’Homme à prendre leur responsabilité en interpellant fermement le pouvoir algérien, sourd à l’appel de toute la nation, pour libérer urgemment nos frères détenus.
Après la réussite sans équivoque de cette action qui a été décidée pour avertir d’une façon solennelle le pouvoir quant à l’extrême gravité de l’état de nos détenus en grève de la faim dont l’un d’eux a été même agressé sauvagement à l’intérieur de sa cellule, la CADC décide souverainement de suspendre temporairement la grève générale étant convaincue que l’opinion publique nationale et internationale, maintenant très imprégnée de la situation, ne peut se permettre un mutisme qui, en l’occurrence, est assimilable à une forme de complicité pour l’accomplissement d’un crime sournois contre des délégués de citoyens à l’intérieur d’une prison d’Etat.

Après cela, la responsabilité du pouvoir est entièrement engagée et, de ce fait, aura à rendre des comptes si, à Dieu ne plaise, un malheur venait à se produire dans les geôles du pouvoir maffieux et assassin.

Enfin, la CADC reste en éveil et suit avec circonspection la situation afin d’entreprendre toute action d’urgence en faveur des détenus et appelle la population à faire de la marche prévue pour le 12 janvier 2003 un fort moment de mobilisation pour démontrer que les 20 mois de sacrifices ne peuvent être vains et que la solution pour le mouvement citoyen est la libération de nos détenus et la satisfaction pleine et entière de la plate forme d’El Kseur explicitée à Larbaa nath Irathen qui demeure scellée et non négociable.

ULAC SMAH ULAC

LE COMBAT CONTINUE

Tizi Rached, le 5 janvier 2003