Les étudiants de l’Université Mouloud Mammeri à Imteghren célèbrent Yennayer, le nouvel an amazigh.

Le Mouvement Culturel Amazigh d’Imteghren a commémoré cet événement le long de la journée du 12 janvier 2007 au sein de la cité universitaire.
La journée a débuté par une exposition de livres et d’articles ayant trait à la cause amazighe. La journée a connu également l’exposition d’affiches et de produits musicaux amazighs (CD,...).
Ce qui a marqué la journée demeure les cercles de débat qui ont vu les étudiants mettre en exergue la nécessité pour le peuple amazigh de se libérer du Makhzen afin d’accéder à leur liberté et dignité. Car le pouvoir marocain, autoritaire et militaire, oeuvre pour l’éradication de la langue amazighe et la falsification de l’Histoire.

C’est dans ce contexte que la soirée a été marquée par une marche du Mouvement Culturel Amazigh qui a sillonnée la cité universitaire ainsi que la rue limitrophe de la ville d’Imteghren et ce pendant plus de 2 heures (19h00 - 21h00).

Les manifestantes et les manifestants ont scandé des slogans qui réclament l’officialisation de la langue amazighe, tels « Tamazight nationale, elle sera officielle » en fustigeant le pouvoir marocain et l’accusant d’avoir été responsable des malheurs qui rongent la société amazighe.
"A lmexzen a bu tillas, baraka n tkerkas" (= pouvoir obscurantiste, y en a marre des mensonges), "Pouvoirs maghrébins, pouvoirs assassins".
Les manifestants ont également dénoncé l’Institut royal pour la culture amazighe (IRCAM) : "IRCAM makhzénien est récupération et déshonneur". Cette institution "royale" est perçue, par les étudiants du MCA d’Imteghren, comme un instrument visant à asphyxier l’action du Mouvement amazigh qui est par essence autonome, démocratique et militant pour la promotion et le développement de notre existence.

Les manifestants ont exprimé leur soutien à tous les mouvements de libération en Afrique du nord. Ils ont également exprimé leur soutien aux populations amazighes qui luttent contre la domination, la marginalisation, la pauvreté, la faim, la non considération, le mépris et l’ignorance. Ils rappellent que la colonisation culturelle et linguistique a entraîné directement la colonisation économique et sociale et que la reconnaissance et l’officialisation de la langue et l’identité amazighes demeurent inéluctables.

Après la manifestation, le Mouvement Culturel Amazigh a invité les étudiants à un plat de couscous.

Les étudiants et manifestants n’ont pas clôturé les activités sans exiger de l’Etat marocain de déclarer le nouvel an amazigh comme une fête officielle.