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La monarchie marocaine toujours et encore anti-amazighe

lundi 7 mai 2007, par Masin

Le combat et le bras de fer avec la monarchie marocaine ne finiront jamais au sujet des prénoms amazighs.
C’est dans le nord de la France, cette fois-ci, que les autorités marocaines entendent exprimer leur haine et leur mépris de l’amazighité.
En effet, Lahoussain Azergui, un de nos collaborateurs, et son épouse se sont vus refuser l’inscription du prénom de leur fille "Numidia Tin-Ass" par les services consulaires marocains à Lille.
Nous tenons à rassurer les parents de Numidia Tin-Ass de notre soutien et les encourageons à ne pas baisser les bras devant cette attitude des autorités marocaines.
Rien ne doit priver leur fille de porter le prénom qu’ils lui ont choisi.

Il doit arriver ce jour où ce seront les systèmes illégitimes instaurés en Afrique du Nord avec les idéologies qu’ils portent qui doivent disparaître et non pas l’amazighité.

Nous publions ci-après le communiqué de Lahoussain Azergui à ce sujet.


La Rédaction.



Communiqué de presse




Le 6 mars dernier, le service de l’état civil du consulat du Maroc à Lille refuse d’inscrire le prénom "Numidia Tin-Ass" qui j’ai choisi de donner à ma fille déjà enregistrée au service d’état-civil de la mairie de Roubaix. L’agent du consulat marocain m’avait expliqué que le prénom n’est pas autorisé ce qui le contraint à envoyer un courrier à Rabat pour qu’une commission du Ministère de l’intérieur décide de la suite à donner à ma requête.
Deux mois après, le consulat marocain à Lille refuse toujours d’inscrire ma fille sur ses registres d’état-civil.

Il s’agit là d’une attitude absurde et injuste qui n’est rien que la manifestation du mépris affiché par les institutions marocaines à l’égard de tout ce qui a trait à l’identité et à la civilisation amazighes.
Par le présent communiqué, je tiens à faire savoir ma détermination à me battre pour que les services consulaires marocains inscrivent ma fille avec le prénom que ses parents ont choisi. En aucune façon, et quelque soit la décision de la commission du ministère de l’intérieur marocain, je ne changerai de prénom à ma famille.

Je tiens, par la même occasion, à dénoncer l’interdiction des prénoms amazighs aussi bien à Tamazgha qu’à l’étranger sous des prétextes racistes et primitifs. L’Etat marocain doit abroger la loi relative aux prénoms, une loi d’un autre âge.

N’étant que l’une des nombreuses victimes de ce comportement anti-amazigh des autorités marocaines, je tiens à exprimer ma solidarité avec toutes les familles privées de donner des prénoms amazighs à leurs enfants.

Enfin, j’appelle tous les esprits libres, épris de justice et de démocratie, à m’appuyer dans ce combat pour la dignité et contre l’absurdité, et à dénoncer l’attitude arbitraire des autorités marocaines.

Lille, le 5 mai 2007
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Lhoussain Azergui
Journaliste indépendant et auteur



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