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Oppression en Kabylie : arrestation du président du MAK !

dimanche 10 mars 2013, par Masin

Les autorités algériennes, véritables autorités coloniales, ne cessent de verser dans l’humiliation de la Kabylie. Le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït Chebib, est arrêté ce dimanche 10 mars 2013 peu de temps avant le rendez-vous prévu du rassemblement auquel a appelé le mouvement autonomiste à Tizi-Ouzou devant l’Ancienne mairie. Au moment où nous rédigeons cette dépêche, nous apprenons que d’autres militants auraient été également arrêtés.


Bouaziz Aït-Chebib


Le MAK a appelé à un rassemblement devant l’Ancienne mairie à Tizi-Ouzou le 10 mars 2013 à 10h. C’est dans le cadre de la célébration du vingt-troisième anniversaire du Printemps berbère (ou du Printemps kabyle dirait le MAK). En effet, c’est le 10 mars 1980 que la conférence de Mouloud Mammeri sur la Poésie kabyle ancienne qui devait avoir lieu à l’Université de Tizi-Ouzou fut "interdite" par les autorités algériennes. Et c’est suite à cela qu’un mouvement de protestation a pris forme au sein de la communauté universitaire de Tizi-Ouzou qui a très vite débouché sur un bras de fer entre les étudiants et les autorités algériennes qui ne voulaient rien lâcher. Le bras de fer s’est soldé par une intervention des forces militaires et policières algériennes dans l’enceinte universitaire dans la nuit du 19 au 20 avril 1980, ce qui a conduit à l’embrasement de la Kabylie. Ainsi est né ce qui est resté dans l’Histoire comme "Le Printemps berbère" ou "Tafsut Imazighen".

Ce n’est pas la première fois que les autorités algériennes interdisent des manifestations publiques qui portent sur la Kabylie ou la question amazighe. En janvier dernier, à l’occasion de Yennayer, nouvel an amzigh, et toujours à Tizi-Ouzou, la police algérienne avait empêché le MAK, toujours lui, de marcher dans les rues de la ville kabyle.

Tout en interdisant des actions auxquelles appellent le MAK, les autorités algériennes, par le biais de leurs relais en Kabylie, à l’instar des dirigeants de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou, organisent des festivités autour de thèmes qui se rapportent à la question amazighe.

Il est clair que l’État algérien s’inscrit dans la provocation et l’humiliation permanentes vis-à-vis de la Kabylie. Et de telles provocations ne sont-elles le présage d’un énième plan machiavélique que les voyous d’Alger préparent pour la Kabylie ?

La Rédaction.

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